Les premiers pas
La bonne performance (6e) réalisée par Jo Siffert avec une Porsche 908 lors de la course Canam de Watkins-Glen en juillet 1969 amène celui-ci à faire une suggestion à l'usine de Stuttgart. Si une 908 de 360 ch peut devancer bon nombre de McLaren et autres Lola de plus de 700 ch, une 917 de 580 ch ne pourrait être que très compétitive. La 917 a bien terminé sa saison par une première victoire à Zeltweg, mais la voiture est bien loin d'être parfaitement compétitive, notamment sur le plan de la tenue de route. Privés de confrontations de haut niveau depuis la fin du Championnat du monde pour parfaire la mise au point de la 917, les responsables du service compétition lancent très rapidement le premier programme Canam. Même dotée d'une carrosserie (inspirée de celle du spider 908), la 917 allégée de 150 kg ne peut faire jeu égal avec les "Américaines" avec son moteur de 580 ch. Pourtant, Siffert sera loin de faire de la simple figuration à son volant, cumulant les places d'honneur, terminera quatrième du championnat.
Le Championnat du monde et la victoire au Mans sont prioritaires en 1970 et Porsche soucieux de ne pas disperser ses forces, met le programme américain entre parenthèses. Ces deux objectifs atteints, le constructeur fini par répondre aux sollicitations de certains de ses clients qui souhaitent disposer de versions spiders pour disputer l'Intersérie 1971. Très proches de la version Canam 1969 au niveau de la carrosserie, ces spiders 917 sont, en fait construits sur la base de versions coupés et ne sont en rien de nouveaux modèles à part entière. Soucieuse de préparer son prochain engagement en Canam, l'usine développe au printemps 1971, un nouveau modèle spécifique : la 917-10. Etroitement dérivée du fameux "Cochon rose" vu aux 24 Heures du Mans, elle en reprend les voies élargies et se voit habillée d'une carrosserie très légère et anguleuse (inspirée cette fois de celles des spiders 908-3) dotée de deux dérives verticales. Propulsée par un moteur 5 litres de 630 ch, la 917-10 se révèle un modèle de fiabilité, terminant chacune de ses six courses et se classant une nouvelle fois à la 4e place du Championnat. Ces deux expériences (1969 et 71) sont riches d'enseignements, mais il est clair que les 917 affichent un déficit de puissant trop important pour pouvoir viser la victoire. Le flat 12 ne pouvant être porté au-delà de 5.4 litres, les ingénieurs pensent d'abord pouvoir "recycler" l'énigmatique moteur 16 cylindres développé à titre expérimental. Sa puissance maximum limitée à 775 ch ! mais surtout son encombrement et sa faible plage d'utilisation feront préférer l'option suralimentation.
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