Depuis la mi-décembre, ils font parler d’eux. Ceux-là sont les véhicules de transport avec chauffeurs, des chauffeurs chauffés à blanc par leurs conditions de travail. Et notamment celles imposées par l’enseigne Uber à ses ouailles. Résultat, l’accès aux deux aéroports parisiens que sont Orly et Roissy est d’un coup d’un seul devenu un parcours du combattant, parfois au sens propre car des violences ont été constatées sur les sites. Depuis, c’est le calme. La magie de la trêve des confiseurs ?
C’est une situation qui perdure avec de fâcheuses conséquences pour le citoyen lambda. Rejoindre un des deux aéroports parisiens pour s’en aller retrouver les siens, et jouir, avec eux, des fêtes de Noël après une dure période de labeur, s’annonce en effet compliqué. Car les VTC sont toujours en colère et regrettent un régime général d’activité qui est pourtant le fondement même de leur existence. Sinon, ils seraient des taxis. Pendant ce temps, Uber, qui est la cible principale, campe sur ses positions tandis que l’État se demande ce qu’il pourrait bien faire pour sortir de cette galère.
Entre les circulations alternées et les déficiences des transports en commun, il n’était pas simple ces derniers jours de rejoindre un aéroport parisien. Un piège qui s’est refermé d’autant plus que le monde du véhicule de transport avec chauffeur a décidé de goûter aux joies de la grève en bloquant les accès routiers. Sans oublier les incivilités et autres violences qui ne grandissent ni la cause et encore moins leurs auteurs tout en avilissant la réputation de tout un pays.
Le paysage semble s'éclaircir pour ce qui est de la voiture autonome promise comme étant la nouvelle ère automobile. Jusque-là, de nouveaux acteurs se précipitaient pour la conquête de cette nouvelle frontière taillant des croupières aux constructeurs historiques. Mais des intentions aux actes, il y a un pas. Les marques connues poursuivent leur route alors que les entreprises high-tech marquent l'arrêt. Mais elles ont un itinéraire bis.
Ils sont arrivés dans le secteur du transport de la personne il y a trois ans. Et ils ont bouleversé une activité jusque-là conjuguée sous le seul terme de taxi. Mais aujourd’hui, il faut associer le concept du véhicule de transport avec chauffeur, dit VTC. D’aucuns ont d’abord considéré la démarche comme une concurrence sauvage à éradiquer. Puis l’impact économique est apparu. Et il n’est pas anodin.
Jusque-là à couteaux tirés avec les taxis, les acteurs des véhicules de transport avec chauffeur proposent une aide financière pour faire la paix. Mais attention, la proposition n’est pas gratuite.
La solidarité nationale envers la profession des taxis a donné naissant à une application qui devrait permettre d’équilibre la partie avec la nouvelle concurrence des véhicules de transport avec chauffeur. De quoi acheter aussi pour un temps la paix sociale.
L’histoire est passée au second plan de l’actualité mais elle risque de retrouver très vite la lumière des projecteurs. Surtout si les personnes concernées se décidaient à se mobiliser, ce qui ne manquerait pas de se faire remarquer en cette période de vacances. Imaginez des aéroports sans des taxis bloquant les autoroutes. Pourquoi ? Parce que l’indemnisation les chauffeurs qui veulent vendre leur licence annoncée par nos dirigeants n’a toujours pas été conceptualisée.
Diriger une multinationale ne protège pas des tracas de monsieur tout le monde. Le fondateur d'Uber Travis Kalanick a révélé être le propriétaire d'une BMW M3 E36 Cabriolet victime de son alternateur. Même fonctionnelle, sa voiture de sport allemande ne lui sera pas d'une grande utilité. Le manager n'a plus de permis de conduire valide.
Le constructeur automobile Toyota et le géant du VTC Uber s'associent via un mémorandum d'entente. La manœuvre vise à faciliter l'acquisition d'un véhicule neuf en leasing pour les chauffeurs privés. Uber s'engage en retour via ce programme à écouler un nombre important de Toyota et de Lexus.