Taxis : les VTC d'accord pour un fonds de solidarité
Jusque-là à couteaux tirés avec les taxis, les acteurs des véhicules de transport avec chauffeur proposent une aide financière pour faire la paix. Mais attention, la proposition n’est pas gratuite.
Le cas des taxis et leur cohabitation avec les nouveaux acteurs du transport de la personne reviennent sur le devant de la scène. Ce n’est pas un hasard puisque la proposition de loi de Bruno Le Roux voulant réguler le secteur d’activité va passer en commission au Sénat le 19 octobre prochain. L’occasion pour les nouveaux acteurs pour la mobilité de sortir du bois avec cette prise de position étonnante. Et pas désintéressée.
Taxis vs VTC, nouveau round. Nous sommes dans une période d’observation tandis que le cas du secteur d’activité du transport de la personne va être examiné par les élus. Dernièrement, le gouvernement s’est réjoui de la mise en place d’une application payée par les deniers publics au profit des taxis. Aujourd’hui, ce sont les nouveaux acteurs pour la mobilité réunis au sein d’une Union appelée Unam qui donne de la voix. En tendant la main au taxi.
Ces derniers proposent en effet d'aider à racheter les licences des chauffeurs les plus en difficulté. Rien à voir cependant avec la proposition du médiateur Laurent Grandguillaume qui proposait en son temps un fonds de garantie financé par les activités des véhicules de transport à la personne. On parle plutôt ici d’un fonds de solidarité accessible à des personnes physiques « en situation de détresse avérée ». Une manière d'écarter les plateformes qui louent des licences à leurs chauffeurs et d’écarter l’idée d’une indemnisation des détenteurs de licences dont le prix a baissé.
Qui dit rachat et non indemnisation dit aussi changement de statut et à terme nouvel équilibre. La démarche n’est donc pas désintéressée et d’autant moins que le corollaire de ce fonds de solidarité est exprimé: une plus grande ouverture du marché. La philosophie d’une nécessaire transition à long terme du secteur est d’ailleurs affirmée.
Le fonds, d'une durée de cinq ans, serait géré par une entité privée et interprofessionnelle, en lien étroit avec les pouvoirs publics, précise un document obtenu par Le Figaro. Il serait financé par l'ensemble des acteurs du secteur : taxis, VTC comme LOTI, transports de deux personnes minimum. Néanmoins, le mécanisme de financement reste obscur.
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