La TSI 116 ch est-elle la Volkswagen Golf restylée la plus intéressante de la gamme ?
A l’occasion de son restylage, la compacte de Wolfsburg renouvelle son offre en entrée de gamme, qui revient à un 4-cylindres et augmente sa cylindrée, tout en baissant son prix. Vérifions si on gagne au change en testant une Life Plus avec la boîte DSG !
Sommaire
Note
de la rédaction
14,5/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Nouveau bloc de 116 ch
Prix en baisse
Dès 29 990 €
Chantre du downwsizing, Volkswagen a aussi été un des premiers à lui tourner – ponctuellement – le dos. Cette pratique consistant à réduire la cylindrée d’un moteur tout en en préservant la puissance via la technologie (turbo, injection directe) pour abaisser les émissions de CO2 sans perdre en performances (au contraire !) connaît des limites. Notamment en matière de fiabilité.
Dès 2006, Volkswagen tirait 170 ch d’un 1,4 l en le dotant d’une double suralimentation, turbo et compresseur, dans la Golf 5 GT. Avant de faire machine arrière quelques années plus tard : à ce moteur compliqué succédait un 1,8 l plus simple, fiable, agréable et pas forcément moins frugal. Le constructeur allemand continue dans cette voie avec notamment un 2.0 TDI dégonflé à 115 ch notamment, puis enfonce le clou avec le restylage de sa Golf 8. L’ancien modèle adoptait en entrée de gamme un 3-cylindres 1,0 l développant tout de même 110 ch. Belle puissance spécifique pour une banale compacte !
Plus de cylindrée mais consommation annoncée stable
La nouvelle monture de la Golf lui préfère un bloc nettement plus gros, le bien connu 4-cylindres 1,5 l EVO2 qui n’affiche pourtant guère plus de chevaux : 116 au total. Le couple n’est même pas supérieur, à 200 Nm, sauf que cette valeur est atteinte 500 tr/min plus bas : 1 500 tr/min, contre 2 000 tr/min sur le 1,0 l. Concrètement, cela signifie que le nouveau moteur offre théoriquement de meilleures reprises à bas régime. Seulement, comme le poids en profite pour augmenter de 47 kg (1 304 kg contre 1 257 kg), on se dit que la consommation augmente. En fait, elle stagne à 5,4 l/100 km, soit 124 g/km de CO2. Les performances progressent très légèrement : maxi de 203 km/h (- 1 s) pour un 0 à 100 km/h effectué en 9,9 s (- 0,3 s). Ce, avec la boîte manuelle à 6 rapports. Ce bloc peut aussi s’atteler à la DSG 7, au fonctionnement automatique donc et comptant 7 vitesses. Dans ce cas, il bénéficie d’une micro-hybridation, en 48 volts. Concrètement, un alterno-démarreur actionné par courroie et relié à une batterie assiste légèrement le groupe thermique, pour économiser quelques centilitres d’essence (donc émettre moins de CO2). Avec cette assistance, le 1.5 eTSI prodigue ses 200 Nm 500 tr/min plus haut, et combiné à un poids en hausse de 31 kg, la consommation en profite… pour baisser : 5,2 l/100 km en moyenne, soit 118 g/km de CO2. Pour leur part, les performances ne varient pas. Malheureusement, pour profiter de l’automatisme, il faut débourser 2 730 € supplémentaires : ouille ! Ce ne sont pas les 140 € de malus économisés qui redonneront le sourire…
Restylage réel mais quasi-invisible
Les évolutions de la Golf ne s’arrêtent pas là. Elle adopte une face avant entièrement redessinée (projecteurs, calandre, bouclier) même si cela se voit peu, sauf de nuit. Là, on découvre le nouvel éclairage, le logo éclairé (à partir de la finition Style) et les feux arrière revus. Dans l’habitacle, les garnissages des sièges sont modifiés, et le système d’infotainment progresse. Outre qu’il s’accompagne désormais de commandes de clim éclairées (pas du luxe !), il bénéficie d’un nouveau système d’exploitation MIB4, la commande vocale s’améliore, alors que sur le volant, les peu convaincantes commandes haptiques cèdent la place à de bons vieux boutons. De leur côté, les aides à la conduite s’enrichissent, notamment en matière de stationnement.
C’est une version Life Plus DSG dont nous prenons les commandes dans les environs de Hanovre. Honnêtement, les modifications ne sautent pas aux yeux, et la finition ne s’améliore pas. Certains ajustements manquent de précision et les tissus apparaissent un peu rêches, un peu comme sur les Golf d’antan. On pourra toutefois regretter le sommet que représentait la 7e génération, dont la 8e reprend les soubassements.
Datant de 2012, ils ne sont pas récents, et pourtant, le rapport encombrement/habitabilité de la Volkswagen demeure excellent. Pas de changement du côté du siège, au bon maintien, la position de conduite étant irréprochable. Le combiné d’instruments se révèle complet et lisible, tandis que l’écran central, rapide, se révèle facile à l’usage. En gros, on trouve assez vite ses marques.
Mécanique très douce et frugale
Au démarrage, on comprend tout l’intérêt du 4-cylindres : on ne l’entend ni ne le sent, contrairement au 3-cylindres. A bas régime, le 1.5 eTSI régale par sa douceur, complétée par celle de la boîte. Sur route, la Golf demeure silencieuse, et comme sa suspension profite d’un très bon compromis filtration/maintien de caisse, on se sent confortablement porté. Plutôt disponible à mi-régime, le moteur apprécie encore moins qu’en 150 ch d’être poussé vers la zone rouge : il braille toujours, mais pousse moins fort, se révélant alors un peu court. On comprend qu’il préfère être utilisé tranquillement, ce que la boîte gère parfaitement. Les performances n’en demeurent pas moins très suffisantes, y compris sur autobahn où la Golf reste bien insonorisée au-delà de 150 km/h stabilisés. Là, on apprécie les commandes au volant, bien plus pratiques qu’auparavant, et on peste contre les aides à la conduite, certes efficaces mais devenues intrusives car bipant à la moindre occasion. C’est l’Europe qui veut ça…
On se console avec le comportement de la Golf, toujours sain, équilibré et efficace : l’allemande n’a pas pris une ride de ce point de vue. Même la direction séduit plutôt, par sa rapidité et sa précision, d’autant que le train avant est du genre agile. On l’aura compris, restylage ou pas, la Volkswagen demeure un monstre d’homogénéité.
La consommation ? Malgré l’absence de modes de conduite, la boîte sait se mettre en roue libre au lever de pied, de sorte qu’à la fin de notre parcours jusqu’à Wolfsburg effectué paisiblement, composé principalement de routes nationales allemandes, ponctuées de traversées urbaines où fleurissent les radars (oui, tout se perd !), elle est très basse, s’établissant à 4,7 l/100 km. C’est moins que ce qu’annonce Volkswagen, alors que la clim a travaillé fort, vu les 30°c ambiants. Comme quoi…
Chiffres clés *
- Longueur : 4,28 m
- Largeur : 1,78 m
- Hauteur : 1,48 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 381 l / 1 237 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 124 g/km
- Malus : 190 €
- Date de commercialisation du modèle : Février 2020
* pour la version VIII (2) 1.5 TSI 116 LIFE PLUS BVM6.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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