4. Essai Audi RS 3 (2025) - La concurrence, le bilan global, tous les tarifs
À cause des pénalités à l’achat, les compactes sportives ont toutes disparu ou presque. Les constructeurs allemands font de la résistance et continuent de proposer des berlines dont leur puissance évoque celle des supercars des années 90.
Ainsi, la RS 3 trouve dans son sillage la Mercedes-AMG A 45 S 4MATIC+ qui profite également d’une transmission aux quatre roues, d’une puissance supérieure (421 ch), sans se montrer pour autant plus véloce avec un 0 à 100 km/h abattu en 3,9 secondes. En revanche, son prix de base est plus élevé, 79 199 €, et ne fait guère mieux côté malus en atteignant facilement le plafond.
Originaire de la région de Munich, la BMW M2 dégaine la grosse cavalerie avec 480 ch émanant de son six-cylindres biturbo, des trains roulants et des freins de M4 Compétition, mais reste fidèle à la propulsion. En bref, cette sportive demande un peu de métier pour être emmenée à ses limites. Un coup de volant sûr qui devra s’accompagner d’un portefeuille solide puisqu’elle débute à 84 750 €. Toutefois, il n’y a pas de jaloux côté malus.
Sans être aussi radicale, voire désirable, une certaine concurrence interne demeure, une Audi S3 développe tout de même 333 ch et peut avaler le 0 à 100 km/h en 4,7 secondes tout en bénéficiant du même différentiel arrière que celui de la RS 3 pour bien moins cher : 63 000 €. Toutefois, le malus est identique et le cinq cylindres ne fait pas partie du programme. Sa cousine technique la Volkswagen Golf R propose un programme proche pour encore moins cher grâce à son tarif de base de 57 860 € et le malus "n’atteint que" 30 624 €.
Si ces deux exemples sont pertinents, ils n’arriveront pas à faire changer d’avis ceux qui veulent d'une RS 3 et de ce qu’elle cache sous son capot.
À retenir : l’ultime et la meilleure
C’est certain, l’Audi RS 3 ne recevra plus d’évolutions, cette phase 2 restera l'ultime d’une saga qui a débuté en 2011. Il faut avouer qu’elle quitte la scène en fanfare. Tout d’abord grâce à son moteur, rauque à souhait et plein de ressource, il justifie à lui seul l’achat de cette voiture.
Ensuite, Audi a réussi à la faire progresser en la rendant efficace et surtout plus sportive dans son comportement. Profitant d’un train avant mordant, la RS 3 n’hésite pas à faire pivoter son train arrière en étant assez généreux sur les freins. Un caractère voulu par les nouveaux réglages châssis qui se conjugue parfaitement avec les dérives du train arrière en sortie de virage. Ajoutez à cela un freinage puissant et endurant et vous obtenez une sportive très plaisante à mener et suffisamment prévenante pour aller titiller les limites sans se faire de sœurs froides.
Pour ne rien gâcher, la RS 3 demeure confortable et civilisée au quotidien, pratique grâce à ses cinq portes, son hayon (quoique petit), et son équipement. Bien sûr, elle est portée sur la boisson, mais quand on aime, on ne compte pas. Une expression qui ne se conjugue malheureusement pas avec le malus.
Caradisiac a aimé
- Le moteur, à la santé de fer et à la sonorité unique
- Le comportement joueur et efficace
- Le freinage puissant et endurant
- La polyvalence d’usage préservée
Caradisiac n'a pas aimé
- La consommation
- Le malus assassin
- La der des ders…
- Qui restera chère et rare en occasion
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