Sur le plan mécanique, la ForTwo donne le choix entre deux moteurs. À savoir un 1.0 atmosphérique de 71 ch ou un 0.9 turbo de 90 ch. Il s’agit en réalité du trois cylindres qui anime la Twingo 3. À choisir entre les deux c’est vers le grand frère que nous vous conseillerons d’aller. Plus nerveux et moins paresseux, il distille son peps aux roues arrières sans jamais montrer de difficulté. Malgré une prise de poids due à l’augmentation de la largeur (environ 40 kg) et selon les versions, à l’apparition de la transmission à double embrayage, l’allemande conserve un poids contenu (780 kg). On vous laisse donc imaginer, à la conduite, ce que peut donner le même moteur de la Twingo 3 TCe 90 avec 150 kg de moins sur la balance. Les accélérations permettent d’effacer tout le monde au feu rouge y compris les scooters. Pour la première fois de son histoire la Fortwo dispose de série d’une boîte mécanique à 5 rapports. Un gain pour la consommation et les émissions (97 g de CO2/km, neutre au malus), un peu moins pour l’agrément en raison de rapports démesurément longs. L’ensemble reste toutefois plus convainquant que l’antique boîte robotisée qui équipait la Fortwo précédente. Les adeptes de la boîte automatique devront patienter quelques mois pour bénéficier de la nouvelle boîte à double embrayage Twinamic (1 000 €) qui fera très vite oublier son ancêtre par sa rapidité et sa fluidité. Les consommations tirent profit du système de Stop & Start livré ici de série avec une moyenne de 6 l/100 km relevée durant notre test 100% urbain.
Le confort n’était pas le point fort de la précédente génération. Smart a compris le message et travaillé ardemment sur les trains roulants. Les ingénieurs ont augmenté le débattement des suspensions pour offrir à la Fortwo un amortissement digne de ce nom. Un châssis sport plus raide, avec une garde au sol réduite de 10 mm, est aussi proposé en option. Avec ses voies élargies, la puce gagne aussi en stabilité ce à haute vitesse ce qui en fait une voiture très rassurante à mener hors des villes. Plus de stress sur les grands axes ou lorsque vous dépassez un poids lourd, puisque Smart lui a implanté un système de stabilisation qui corrige les écarts (via l’ESP) en cas de fort vent latéral.
L’allemande est plus stable mais aussi maniable avec un diamètre de braquage 6,95 m autrement dit, le plus court du monde. Nous avons pu apprécier en pratique les bienfaits de cette incroyable direction. La Fortwo fait demi-tour sur elle-même et peut vous sortir de situations compliquées en quelques tours de volants. Une innovation bien pensée pour la ville à l’inverse de la visbilité ¾ très passable. Les montants arrière très épais entachent les manœuvres de stationnement. Dommage. Au final la Smart Fortwo progresse sur tous les domaines dont le sien, la ville, mais élargit surtout son domaine de compétence hors des villes.
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