Malgré un contexte difficile, Lancia arrive à tirer son épingle du jeu avec des ventes en progression de 16% en ce début d’année 2009. Si au départ, cette performance peut paraître extraordinaire, il faut nuancer ce propos par le fait que les volumes de ventes du constructeur italien restent limités en France avec une prévision de 5200 ventes sur l’année dont la majeure partie sera des Delta, puisque celles-ci représentent le modèle le plus vendu. Après 11 mois de carrière, il se dégage quelques tendances concernant la Delta avec 97 % des exemplaires écoulés éligibles à un bonus écologique ou non pénalisés et 80% commercialiés en finitions hautes (Platino et Di Lusso).
Un bloc inédit qui vient chapeauter l’offre diesel
Jusqu’à l’heure actuelle, deux moteurs diesel était disponibles et le 1.6 Mjt 120 ch s’est logiquement imposé comme le plus vendu. Aujourd’hui, Lancia élargit sa gamme de diesel avec un tout nouveau 1.9 Twin Turbo 190 ch.
Ce quatre cylindres de 190 ch se distingue avant tout par sa technologie puisqu’il fait appel à deux turbos de taille différente. Le plus compact de dimensions réduites entre en fonctionnement jusqu’à 1500 tr/min. Entre 1500 et 3000 tr/min, ce sont les deux qui interviennent tandis qu’au dessus de 3000 tr/min, ce n’est que le plus important qui se déclenche. Grâce à ce dispositif relativement complexe mais totalement imperceptible pour l’utilisateur, le moteur ne manque jamais de souffle pour animer la Delta. Quelque soit votre régime et le rapport engagé, le 1.9 reprend facilement et cela se traduit par un couple maximum de 400 Nm à 2000 tr/min et surtout une large plage d’utilisation avec un couple proche du maximum entre 1500 et 3500 tr/min. Si son usage est globalement agréable et qu’il ne rencontre aucune difficulté à mouvoir les 1400 kg de la Delta avec des reprises convaincantes permettant de dépasser en toute tranquillité sans jouer de la boîte de vitesses, il faut toutefois reconnaître que celui-ci se montre un peu rugueux sur les premiers rapports. Mis à part cela, ce 1.9 se révèle relativement frugal en usage normalisé avec une moyenne supérieure à 7 l/100 km enregistrée lors de notre essai. Une consommation résumée vu la puissance de ce moteur.
L’autre atout de ce moteur est sans aucun doute ses rejets de CO2 qui ne sont que de 149 g/km. Résultat, ce moteur se trouve dans la zone neutre. Il n’est donc pas malusé, ce qui est une bonne nouvelle et une belle performance vu la puissance de ce bloc.
A la découverte de la fiche technique, on pouvait craindre que le train avant aurait des difficultés à supporter le couple, hors il n’en est rien. En effet, ce ne sont pas les chevaux supplémentaires qui perturbent la tenue de route de cette Delta. Saine et assez plaisante à conduire avec un sous-virage peu marqué, la Delta n’est pas toutefois très agile sur les changements d’appuis. Le freinage est convaincant. La direction dite active est précise et permet d’inscrire facilement la Delta en courbes même si l’épaisseur des montants AV est très handicapante. La sécurité active et passive est de très bon niveau avec de multiples aides électroniques dont notamment l’AHS (Absolute Handling System – le contrôle de stabilité), le Torque Transfer Control (équivalent au Q2 de chez Alfa) ou le Reactive Suspension System (suspensions électroniques à amortissement variable qui améliorent le confort et diminuent le roulis). Le compromis confort/comportement est donc plus qu’honorable avec un bon filtrage des inégalités en général et des mouvements de caisse relativement limités. On regrettera toutefois que les sièges ne maintiennent pas suffisamment, que l’assise soit trop courte et trop ferme et que les appuie-tête soient trop durs et d’une forme bizarre.
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