En bref

Berline 5 portes

1 hybride, 2 essence et 2 Diesel

90 à 136 chevaux

79 à 130 g/km de CO2

20 000 à 28 600 €

Lors de l’essai de la Toyota Auris de seconde génération commercialisée début 2013, nous notions qu’elle se hissait « globalement au niveau des meilleures compactes européennes. Au moins pour la version hybride, mais c'est moins sûr pour les motorisations à essence et Diesel proposées au lancement ». Le premier constructeur mondial nous donne aujourd’hui raison puisque les évolutions concernent principalement ces dernières.

La nouveauté majeure, c’est l’inédit 1.2T à essence 116 chevaux qui, associé à une boîte mécanique à 6 rapports, permet à l'Auris d'afficher une consommation de 4,7 l/100 km (109 g/km de CO2). En Diesel, l'ancien 2 litres 124 ch laisse la place au 1.6 d'origine BMW de 112 chevaux qui équipe déjà le monospace compact Verso (4,1 l/100 km et 104 g/km de CO2), tandis que le 1,4 litre 90 chevaux a été profondément remanié (3,4 l/100 km, 89 g/km de CO2). A côté de ces motorisations purement thermiques, la version hybride qui représente plus de la moitié des ventes en Europe ne bouge quasiment pas : seuls les pneus et l’aérodynamique font baisser les émissions de C02 de 86 à 79 g/km. Ce qui lui permet de profiter d'un bonus écologique égal à 5 % du prix d'achat. Toujours pas de version rechargeable en perspective comme pour la Prius (qui reste chère malgré un bonus pouvant atteindre 4 000 €), mais les responsables de Toyota Europe regardent de près l’évolution des ventes de la Volkswagen Golf GTE.

Présentée à Genève en mars dernier, l'Auris restylée sera commercialisée en France à partir du 13 juin. Apparu à la fin de l'été 2013, le break "Touring Sports" qui représentait en 2014 environ un quart des ventes en France est bien sûr également concerné par ce restylage. Nous y reviendrons au cours de l’été avec l’essai du Diesel 1.6 BMW/Mini 112 chevaux et 270 Nm qui remplace le 2 litres Toyota.

Cette remise à niveau, très précoce, a été anticipée pour répondre en même temps aux normes de dépollution Euro6 applicables à toutes les voitures neuves en septembre 2015. Elle touche également le style extérieur et celui de l’habitacle, la partie châssis (direction et suspensions), l’atténuation des bruits dans l’habitacle, et les aides à la conduite, avec surtout le nouveau pack Safety Sense qui comprend un système de pré-collision, avertisseur de sortie de file, gestion automatique des feux de route et reconnaissance de panneaux de signalisation. L’enrichissement de l’équipement pour la majorité des niveaux de finition se répercute en partie sur les tarifs (jusqu’à + 1 650 € en entrée de gamme), qui vont maintenant de 20 000 à 28 600 € pour la berline.


Restylage discret

Essai vidéo - Toyota Auris II restylée  : coup de neuf sur les moteurs

L'Auris arbore dorénavant un design plus fluide pour la face avant sur laquelle se concentrent les modifications. Elle perd sa massive calandre inférieure trapézoïdale au profit d’une prise d’air inférieure plus mince qui s’étire jusqu’aux antibrouillards, et au dessus, le bouclier a plus de consistance et hérite du support de plaque, tandis que le filet de chrome central de la fine calandre supérieure remonte, et borde maintenant le capot moteur. A ses extrémités, les nouveaux blocs optiques (à LED de série sur le haut de gamme Exécutive et en option sur le niveau inférieur Design à 600 €) équipés de feux de jour à diodes sur toute la gamme donnent l’impression d’un regard plus perçant. A l’exception d’une antenne de toit requin et de nouvelles jantes alliage, le profil ne change pas. Le nouveau bouclier arrière, encore plus massif que le précédent, n’allège pas le style de la poupe, au contraire des feux bicolores (au lieu de quatre couleurs auparavant) qui intègrent désormais deux rampes de diodes créant une signature lumineuse originale.


Style intérieur plus raffiné

L'Auris restylée bénéficie aussi d’un habitacle au design plus cohérent, avec notamment moins de matériaux disparates pour la planche de bord qui conserve sa forme générale mais se voit modifiée sur de multiples points : harmonisation des couleurs et des matières, nouvel écran couleur multifonction TFT 4,2 pouces encadré par les compteurs redessinés (comme les poignées de portes et les aérateurs latéraux), console entièrement revue pour laisser place au nouvel écran de 7 pouces, platine chromée autour du levier de vitesse épaissie, disparition de l’horloge façon micro-ondes à droite des bouches d’air centrales, partie médiane au-dessus de la boîte à gants joliment galbée…

Essai vidéo - Toyota Auris II restylée  : coup de neuf sur les moteurs

Cette présentation intérieure remaniée par petites touches et les selleries renouvelées concourent à une meilleure qualité perçue. La rigueur de l'assemblage -made in England- reste elle de mise. La position de conduite proche des compactes européennes qui profite d’une grande amplitude de réglage en coulissement et en hauteur des sièges conviendra à tous les gabarits. Le maintien des sièges également.


Essai vidéo - Toyota Auris II restylée  : coup de neuf sur les moteurs
Essai vidéo - Toyota Auris II restylée  : coup de neuf sur les moteurs

Les boucliers redessinés font passer la longueur de 4 275 mm à 4 330 mm, ce qui ne fait plus de l’Auris l’une des voitures les plus compactes de sa catégorie. L’habitabilité reste néanmoins à peu près correcte pour le gabarit, bien que nettement inférieure par exemple à celle d’une Nissan Pulsar longue de 4,39 m et forte d’un empattement de 2,70 m, contre 2,60 m à l’Auris. Le volume du coffre ne bat pas non plus de record, avec 360 litres, celui de la version hybride faisant jeu égal avec celui des versions thermiques. Une capacité qui se situe de nos jours dans la moyenne basse de la catégorie.

Si le seuil de chargement du coffre est relativement haut perché, on apprécie la large ouverture du hayon et le faux plancher (en série dès le second niveau Dynamic) qu'on peut installer sur deux hauteurs, le supérieur permettant de loger discrètement des objets jusqu'à une dizaine de centimètres d'épaisseur et de profiter d'une aire de chargement plane les dossiers de banquette rabattus.


En forme !


Le segment C (celui des compactes ou moyennes) représente bon an mal an 250 000 ventes en France depuis 2013, soit environ 11,5 % du marché total (1 765 000 unités en 2014, estimé à 1,8 million en 2015).

Lancée tout début 2013 en berline et rejoint en septembre 2013 par le break Touring Sports, la 2e génération d’Auris (Hybride, essence, diesel) a permis de doubler les ventes du modèle en seulement 2 ans. La Toyota est ainsi passée du 7e rang des compactes en 2012 au 5e en 2014 avec plus de 13 800 ventes (dont 11 000 d’hybrides), multipliant quasiment par deux sa part du segment, à 5,7 %. Loin derrière la 308 (27,1 %), la Mégane, la Golf et la C4, elle devançait assez nettement l’an dernier Focus -en chute libre avant son restylage de septembre-, Logan et Leon, toutes trois à moins de 4 % de part de marché parmi les compactes.

Dans un segment stable, l’objectif de ventes pour l’Auris est de 15 000 unités cette année, soit une progression de près de 9 %, grâce aux deux nouvelles motorisations essence 1.2 Turbo et 1.6 Diesel. La répartition attendue est de 70 % de berlines et 30 % de breaks Touring Sports, plus des trois quarts des ventes revenant aux deux finitions cœur de gamme Dynamic et Design. Le volume d’hybrides s’annonce stationnaire, mais ne représentera plus que 73 % du total, les deux nouveaux moteurs essence et Diesel faisant croître la part des motorisations conventionnelles de 7 points.