En bref :

Monospace compact 7 places

Jusqu'à 704 litres de coffre

2.0 Blue HDI 150 aux normes Euro6

À partir de 24 250 €

Si la première génération de C4 Picasso avait fait les choses à l'envers, si l'on peut dire, en présentant d'abord le "grand" puis ensuite le "petit", la deuxième remet les choses dans l'ordre. Vous avez donc déjà découvert la version "courte", essayée il y a quelques mois, voici la version longue. Elle se distingue par ses 17 cm de longueur supplémentaires (on arrive à 4,60 m), mais aussi par une esthétique assez différenciée, comme c'était déjà le cas précédemment.




Basé sur la nouvelle plateforme PSA baptisée "EMP2", le Grand C4 Picasso en profite, comme le court, pour raboter ses porte-à-faux et présenter un style certes très personnel et original, mais intrinsèquement plus équilibré. Et c'est bien grâce à la nouvelle base, qui permet de placer les roues plus aux quatre coins, et de faire varier l'empattement facilement. Ce qui est le cas ici, puisque cette version allongée gagne 5,5 cm entre les deux essieux.


Une plastique originale et distincte de la version courte

Esthétiquement, on remarque que la face avant est assez différente de la version courte. Si on garde le concept d'optique à double étage, qui donne beaucoup de personnalité à cette proue, les feux de jour à LED sont désormais encadrés par le jonc chromé qui s'étire depuis le logo, et non plus juste surlignés. Le bouclier adopte également un dessin personnel, et une ouverture double et moins béante que sur le court. De quoi les distinguer de face.

De profil, il sera également aisé de les reconnaître puisqu'avec 17 cm de plus, des flancs traités différemment au niveau des surfaces, et une grande arche gris mat en guise de barres de toit (en lieu et place d'un C chromé), le grand fait dans l'original. À noter qu'à l'instar du contour chromé du court, cette arche n'est disponible qu'à partir du 3e niveau de finition.

Essai vidéo - Citroën Grand C4 Picasso : chapeau l'artiste
Essai vidéo - Citroën Grand C4 Picasso : chapeau l'artiste
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La poupe est encore une fois bien distincte, et l'élément de style remarquable, même si discutable, est le dessin des feux arrière, en forme de C. Impossible donc de se tromper : on est bien chez Citroën, et on a bien affaire à la version XL…


Dans l'habitacle, on retrouve la planche de bord que nous avions loué pour son dessin aérien et épuré. Mais aussi pour la qualité des matériaux employés et des assemblages. Ainsi, le C4 Picasso peut prétendre au leadership dans la catégorie, avec le Scénic. L'ergonomie est bonne, peu de boutons d'accès direct aux fonctions de la voiture puisque tout est regroupé dans la tablette tactile de 7 pouces. Climatisation, navigation, radio, aides à la conduite, services connectés, tout est là sous vos doigts. Le système est assez intuitif une fois passées les premières minutes d'intégration du fonctionnement, mais assez lent globalement.

Essai vidéo - Citroën Grand C4 Picasso : chapeau l'artiste

Une modularité poussée

C'est en terme de modularité que le Grand C4 Picasso prend une petite longueur d'avance. Les 3 sièges de deuxième rangée sont de largeur identique, inclinables, rabattables en formant un plancher plat, et coulissants sur 15 cm. Cette dernière fonction est rendue indispensable pour accéder aux deux sièges de troisième rangée, rangés sous le plancher de coffre et que l'on extrait de ce dernier avec une facilité déconcertante, en un geste. S'y installer est ensuite aisé, il n'y a qu'une seule manette à tirer sur le siège latéral gauche ou droit de la deuxième rangée. Par contre une fois installé, on s'aperçoit qu'il ne faut pas être trop grand, sous peine de voyager dans des conditions de confort plus que moyennes.

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Le volume de coffre est sans surprise en augmentation par rapport à la version courte (575 à 704 litres contre 537 à 630 litres). Mais à côté de l'ancienne génération, il souffre la comparaison Avec respectivement 170 litres en configuration 7 places, 575 à 704 litres en 5 places et 1 843 litres en 2 places, il rend sauf exception quelques litres à son aîné (respectivement 208, 576 à 672 et 1 951 litres). Un Grand Scénic fait moins bien en 5 places (564 l) mais mieux en volume maxi (2 063 l), un Ford Grand C-Max est loin derrière avec 475 et 1 742 litres.

Dès le deuxième niveau de finition, on peut rabattre le siège passager en tablette et ainsi obtenir une longueur de chargement record de 2,75 m, il était intéressant de le préciser. Amateurs d'échelles bienvenus. Et les rangements disséminés dans l'habitacle sont suffisants pour y ranger ses petites affaires.


Le Grand C4 Picasso reprend la gamme de moteurs du court. On rappellera donc rapidement qu'en essence il peut être équipé du 1.6 VTi 120 et du 1.6 THP 155. Tandis qu'en diesel, il dispose du 1.6 e-HDI 90 (en boîte manuelle pilotée ETG6, 230 Nm de couple, 3,8 l/100 km et 98 g de CO2 par km, mais réservé aux finitions Business en direction des professionnels), du 1.6 e-HDI 115 ch en BVM6 ou ETG6 (270 Nm de couple, 4 l/100 km et respectivement 104 et 105 g de CO2 par km). Il inaugure par ailleurs le 2.0 BlueHDI 150, qui respecte la norme Euro6 et qui est désormais disponible aussi sur la version courte (370 Nm, 4,2 l/100 km et 110 g de CO2 par km). Ce dernier est proposé avec une toute nouvelle BVA6. Une "vraie" boîte automatique à convertisseur, mais sobre, puisqu'elle s'annonce à 4,5 l/100 km et 117 g de CO2 par km seulement.

Nous n'avons pas pu l'essayer puisque nous avons jeté notre dévolu, pour cet essai, sur la version 2.0 BlueHDI 150 en boîte mécanique, qui en France se vendra mieux.