Une rentrée perturbée dans les usines automobiles

Beaucoup retrouvent le chemin du travail cette semaine. Mais de nombreux salariés travaillant dans les usines automobiles doivent rester à la maison quelques jours de plus. Plusieurs sont à l'arrêt en France. La cause est encore la pénurie de semi-conducteurs, des composants électroniques.

Ainsi, l'usine de Stellantis (ex PSA) à Rennes a été stoppée pour toute la semaine. Le site s'occupe notamment du Citroën C5 Aircross. La production avait pourtant été relancée quelques jours après trois semaines d'arrêt, liés aux congés d'été. Mais cette coupure traditionnelle n'a pas permis de refaire des stocks de semi-conducteurs.

Déjà tendu, l'approvisionnement de ces éléments très utilisés dans nos voitures bourrées d'électronique a de nouveau été perturbé. Le fournisseur malaisien de Stellantis a dû stopper son usine à cause d'un cluster de Covid. 2 000 salariés sont ainsi touchés à Rennes, une majorité a été placée en chômage partiel. Le site de Sochaux est aussi impacté. La production du 3008 va être stoppée quelques jours.

Il en est de même du côté de l'usine Toyota près de Valenciennes. Pour la même raison, avec le fournisseur malaisien, la rentrée a été repoussée de deux semaines. La reprise de la production devait se faire ce 23 août, ce ne sera pas au mieux avant le 6 septembre. 4 500 personnes ont ainsi été placées sous le régime de l'activité partielle, avec 84 % du salaire net. Une situation qui intervient en plein lancement du Yaris Cross, dont les premiers exemplaires viennent de rejoindre les points de vente. Les vendeurs devraient donc annoncer des délais de livraisons encore allongés.

Evidemment, la pénurie de semi-conducteurs n'impacte pas seulement les usines françaises. Après la pause estivale, l'usine Volkswagen de Wolfsburg va reprendre partiellement son activité. Seule l'équipe du matin travaillera, les autres salariés seront en chômage partiel. Audi a carrément décidé de prolonger la coupure estivale d'une semaine dans deux usines allemandes.