Volkswagen : la voiture du peuple
Tout au long de l’été, et en cette rentrée, la Route de nuit sillonne notre histoire contemporaine. Chaque semaine, nous évoquons une voiture qui a été intimement liée à l’Histoire avec un grand « H ».

Dès que le Troisième Reich se met en place, vitesse et puissance apparaissent en filigrane du discours que propagent les idéologues du régime. La voiture exerce forcément un pouvoir de fascination dans une Allemagne ruinée et humiliée. Du coup, l’automobile devient un outil de propagande pour le régime nazi. Dès son arrivée au pouvoir, Hitler annonce qu’il fera de la démocratisation de la voiture l’un des fers de lance de sa politique.
La politique du régime inclut la création d’une « voiture pour le peuple », « Volkswagen » dans le texte. Dans cette perspective, dès 1933, Hitler commissionne Ferdinand Porsche. Âgé de 58 ans, l’ingénieur autrichien bénéficie alors d’une enviable réputation acquise notamment à la direction technique de Mercedes-Benz qu’il a occupée cinq ans. Cet homme austère et introverti dirige un bureau d’études indépendant à Stuttgart, depuis janvier 1931.

En juin 1934, Ferdinand Porsche est officiellement commissionné par le gouvernement nazi pour étudier cette voiture accessible au plus grand nombre.
Les premiers prototypes sont achevés en octobre 1936. Un plan industriel et social est mis en place : la voiture populaire sera réalisée par le « Front allemand du travail » tandis que sa commercialisation sera confiée à un organisme affilié, chargé des loisirs, baptisé « la Force par la Joie » (Kraft durch Freude). Lors de son lancement, c’est sous cette marque – KdF – que la Volkswagen se fait connaître à travers les annonces publicitaires.

La pose de la première pierre de l’usine a lieu le 26 mai 1938, à Wolfsburg, dans une morne plaine de la Basse-Saxe. Oriflammes, croix gammées, défilés, fanfares et discours frénétiques officialisent l’événement. Le chancelier jubile au volant d’un cabriolet devant le regard de clown triste du professeur Porsche. Il éructe un discours tonitruant devant une foule nombreuse et conquise.

Seules quelques centaines d’unités sont réalisées avant que l’usine ne se recentre sur les versions militaires.
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