Pour plus de 20 % des Français, il n’y a pas de solution pour améliorer la sécurité routière
C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé pour Dekra. Pourtant, des axes d’amélioration existent même si le facteur humain reste problématique.
Si l'aménagement des routes et des carrefours permet de réduire les accidents, une meilleure cohabitation et une remise en question de ses comportements apporteraient sa pierre à l'édifice. (Crédit photo : MaxPPP)
En lien avec son rapport annuel sur la sécurité routière, Dekra a fait réaliser un sondage* sur « Les Français et la sécurité des déplacements dans l’espace public ».
Il ressort ainsi que 36 % des sondés pensent que c’est en « repensant la façon d’aménager l’espace public et d’équiper les infrastructures routières » que la sécurité s’améliorera.
Davantage de formation semble aussi être un levier d’amélioration pour 28 % des Français. Pour 14 % d’entre eux, cela passe par le progrès technologique.
Enfin, la fatalité est un sentiment que partagent 21 % des Français, voilà qui ne va pas dans le sens d’une amélioration, et notamment des comportements. 81 % des interrogés indiquent que les dangers liés aux déplacements sont dus à des comportements dangereux (vitesse excessive, conduite en état d’ivresse…), 75 % pensent qu’il s’agit d’un manque de concentration avec notamment l’utilisation du téléphone portable et 59 % évoquent le manque de bienveillance et l’agressivité. Ces chiffres montent bien la difficulté à se remettre en question et à se mettre à la place des autres usagers (piétons, cyclistes, automobilistes…).
Pour agir sur ces comportements, 69 % pensent que le renforcement des contrôles routiers serait efficace, 53 % évoquent l’augmentation de la durée de l’apprentissage et 51 % des campagnes de sensibilisation plus pertinentes.
De son côté, Dekra rappelle qu’il est prouvé que des taux d’alcoolémie plus stricts permettent de réduire le nombre de morts sur les routes. Une tolérance zéro, notamment pour le cannabis, devrait être appliquée en particulier pour les conducteurs novices, le transport de marchandises dangereuses et le transport de personnes.
L’organisme pointe également du doigt les chauffards qui « constituent une menace particulièrement grave pour la sécurité routière et devraient donc faire l’objet d’une évaluation de leur aptitude à conduire au cas par cas ».
Une entente de moins en moins facile
Au fur et à mesure que nos déplacements évoluent, avec une place plus importante pour les piétons et les cyclistes, l’aménagement de nos villes a également son rôle. Pour Dekra, les pistes cyclables et piétonnes doivent être le plus dégagées possible. Il faut aussi prévoir un nombre suffisant de points de traversée sécurisés pour ces mêmes usagers. Par ailleurs, des obstacles déformables plutôt que rigides sont à privilégier.
De meilleurs aménagements permettront sans doute d’éviter des accidents. Toutefois, penser que c’est toujours la faute des autres ne résoudra rien. Il y a encore du chemin à parcourir puisqu’une étude récente indiquait que l’entente entre les usagers de la route ne cesse de se détériorer.
(*) Etude réalisée par Onionway auprès d’un échantillon de 1044 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence, les 2 et 3 octobre 2024.
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