Officiel : les rémunérations des dirigeants de Volkswagen seront bien plafonnées
Le scandale Volkswagen n'en finit pas de faire des vagues. Et même si la direction du groupe ne le dit pas, ce plafonnement des rémunérations est bien une conséquence du "dieselgate" de fin 2015. Pour autant, les dirigeants auront toujours de quoi vivre.
C'était pressenti. Le conseil de surveillance de Volkswagen a rendu sa décision vendredi dernier. Oui, les rémunérations des dirigeants du groupe seront plafonnées. De nouvelles dispositions ont été prises, en plus de la réduction de 30 % des bonus (rémunération variable), qui n'avait d'ailleurs été acceptée que sous la contrainte des actionnaires et de l'opinion publique en avril 2016.
Car malgré de bons résultats l'année dernière, en termes de ventes, la santé financière du constructeur est affectée par les diverses provisions et sommes payées pour sortir du dieselgate qui a éclaté en septembre 2015. Et c'est à coups de milliards de dollars (plusieurs dizaines, 23 rien qu'aux États-Unis) que la marque s'en sort.
Cela faisait donc mauvais genre de s'accrocher à des rémunérations trop "confortables". Mais que le commun des mortels se rassure, les dirigeants du groupe n° 1 mondial ne feront pas la queue à la soupe populaire. Le plafond est en effet fixé à 10 millions d'euros au total pour le président du directoire actuel, soit Matthias Müller. Pour les autres hauts dirigeants, ce sera 5,5 millions maximum.
Si les comparaisons avec les salaires antérieurs n'ont pas été faites, cela représente une baisse de "la rémunération théorique maximale… de 40 % au plus".
Pour mémoire (nous sommes allés chercher dans nos "archives"), l'ancien président du directoire Martin Winterkorn avait touché près de 16 millions en 2014 et 7 millions en 2015, année du scandale.
Dans le nouveau système, le salaire fixe pourra augmenter de 30 %. Mais c'est la partie variable qui ne pourra que fondre. La prime annuelle est en effet désormais conditionnée à un nouveau montant, plus élevé, du bénéfice d'exploitation annuel. En deçà de 9 milliards d'euros, la prime est perdue (le seuil était jusque-là fixé à 5 milliards). Par ailleurs, si le rendement du chiffre d’affaires (part des bénéfices) reste sous les 4 %, pas de prime non plus.
Les autres primes à long terme seront fonction de l'évolution du cours de l'action.
On le voit donc, des actions pour satisfaire l'opinion et l'actionnariat, mais des niveaux de salaires qui restent stratosphériques, même si inférieurs à ceux des dirigeants automobiles américains (jusqu'à 25 millions chez General Motors).
La publication officielle des résultats du groupe et des rémunérations de ses dirigeants aura lieu le 14 mars prochain.
Sources : Reuters et Usine Nouvelle
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