Pour concevoir cette Yaris, Toyota a repris la même recette que sur la Prius 2 en utilisant la technologie HSD mais cette dernière a été miniaturisée afin de pouvoir convenir au gabarit de la Yaris. Conséquence, près de 70 % des pièces sont nouvelles. Concrètement, cette Yaris est animée par un 1.5 essence de 75 ch couplé à un moteur électrique de 61 chevaux, lequel est alimenté par une batterie délivrant 25 chevaux. Puissance totale : 100 ch ; le tout relayé par un répartiteur de puissance à train épicycloïdal qui donne l’impression d’avoir affaire à une boîte automatique de type CVT. Le principe de fonctionnement ne varie pas vraiment. Sur les premiers mètres, cette Yaris démarre en 100 % électrique. Si vous avez la pédale droite légère ou que la vitesse est inférieure à 50 km/h, vous restez en électrique. Au-delà, le moteur thermique se met en fonctionne et vous rechargez lors des freinages la batterie. Vous pouvez également forcer ce mode si vous enclenchez le mode EV grâce à l’interrupteur se trouvant entre les deux sièges avant. À l’usage, ce qui frappe est le nombre de fois où le mode électrique se déclenche notamment en ville. L’usage d’un véhicule hybride se justifie donc pleinement, ici. Sans surprise, les accélérations en 100 % électrique sont énergiques avec un 0 à 50 km/h abattu en 4 secondes.
Contrairement aux 100 % électriques qui sont cantonnées à un usage urbain, la Yaris peut sortir des villes. Et c’est justement dans ce contexte qu’elle montre ses limites. Ainsi, on constate rapidement que les accélérations et les reprises sont mollassonnes. Pour compenser ce trait de caractère, il ne faut pas hésiter à appuyer franchement sur la pédale d’accélérateur et dans ce cas-là, le moteur se fait fortement entendre dans l’habitacle. Heureusement à vitesse stabilisée, le niveau sonore devient beaucoup plus acceptable et l’on peut entreprendre facilement des distances conséquentes. Et pour ceux qui recherchent avant tout la diminution de la consommation, il suffit d’enclencher le mode Eco qui limite la réponse de l’accélérateur.
Abordons le domaine de la consommation qui est forcément à son avantage. Contre toute attente, on roule beaucoup en électrique et forcément cela a des répercussions. En ville, on constate une moyenne très légèrement supérieure à 4 l/100 km. Sur route, la consommation monte légèrement mais reste plus que satisfaisante en étant aux environs de 5 litres, soit l'équivalent d'une motorisation diesel. La principale différence provient des rejets de CO2 puisque cette Yaris ne rejette que 79 g, ce qui lui permet de prétendre, grâce à son hybridation, à un bonus de 2 000 €.
L’accroissement du porte à faux avant de 2 cm, la diminution de la hauteur de caisse et l’augmentation du poids qui atteint 1 085 kg (soit 80 kg de plus que la Yaris 1,33 litre essence 100 VVT-i et 50 kg de plus que le 1,4 diesel 90 D-4D) n'influent en rien le comportement global de cette Yaris qui est particulièrement à l’aise en ville avec notamment un rayon de braquage réduit. Sur route, les prestations sont convaincantes, malgré quelques bruits d’air. En revanche, le confort des sièges ne nous a pas séduit en raison d'une partie basse du dossier trop ferme.
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