Pas de nouveauté sous le capot de la Prius + puisqu’on retrouve le même groupe propulseur que sur la Prius traditionnelle. Il s’agit d’un système hybride à architecture série-parallèle, donc 100 % hybride. Il comprend le moteur essence à cycle Atkinson 1.8 VVT-i de 99 ch couplé à un bloc électrique et à un générateur (57 ch) qui permettent à cette Prius de disposer d’une puissance totale de 136 ch. À cela s’ajoutent une batterie hautes performances, une électronique de puissance et un répartiteur de puissance. Par l’intermédiaire d’un train épicycloïdal, ce dernier collecte puis redistribue, en fonction des besoins, la puissance issue du moteur thermique, du moteur électrique et du générateur. À la décélération et au freinage, le moteur électrique se comporte comme un générateur et récupère l’énergie cinétique et la stocke sous forme électrique dans la batterie.
"la consommation est sans aucun doute le principal point fort"
Avec cette technologie identique, cette Prius + qui est dotée de trois modes de fonctionnement (ECO, PWR, EV) hérite dans les grandes lignes du même caractère que la berline. Ainsi, malgré les 142 Nm du moteur thermique et les 207 Nm du générateur, les reprises et les accélérations de cette Prius + manquent sérieusement de tonus. On peut bien évidemment combler ce manque en appuyant fortement sur la pédale d’accélérateur mais cela se solde par une sonorité envahissante très déplaisante qui peut s’assimiler à celle de certaines boîtes CVT et ce n’est pas le raccourcissement du rapport final de transmission de 13% par rapport à une Prius qui change grand-chose. Dommage car à vitesse stabilisée, cette Prius + se montre particulièrement silencieuse et son utilisation est encore plus agréable en ville ou en périurbain où le mode 100 % s’enclenche régulièrement en toute transparence pour le conducteur. Cela joue forcément sur la consommation qui est sans aucun doute le principal point fort de cette Prius avec seulement 5,4 l/100 km relevé sur notre essai et des rejets de CO2 de 101 g pour notre version Lounge qui était pourvue de jantes 17 pouces. Comptez 96 g pour les déclinaisons 16 pouces.
Concernant le comportement, la principale nouveauté concerne l’adoption d’un contrôle du tangage et du rebond. Cette innovation qui ajuste automatiquement le couple du moteur électrique selon l’état du revêtement limite ainsi le tangage afin d’améliorer le confort et le comportement. Même si nous n’avons pas réellement testé cette nouveauté sur les routes très droites près de Vienne, la Prius + nous a semblé très sécurisante. Bien évidemment, adopter un rythme rapide n’est pas sa vocation première mais quand on hausse le rythme, elle ne se désunit pas en conservant un bon comportement et surtout un confort plus que recommandable. Ce compromis probant a été obtenu grâce à une prise de poids mesurée puisqu’elle se limite à 80 kg par rapport à la berline grâce notamment à l’adoption d’un toit panoramique en polycarbonate, 40% plus léger qu’un élément de même surface en verre. Toutefois, malgré ses qualités indéniables, la Prius + ne rivalise tout de même avec les meilleurs monospaces dans ce domaine comme un Peugeot 5008 ou un Renault Scénic par exemple.
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