2. Les réglos

Renault : une Clio gorgée de DeZir

Le 5 juillet 2010, lorsque la DeZir est présentée à la presse, le nouveau patron néerlandais du style Renault, Laurens Van den Acker, ne s’en cache pas : ce concept-car de GT électrique inspirera la future Clio. Une vitrine charismatique censée habituer l’œil du public du Mondial 2010 aux galbes décomplexés, mais surtout à la nouvelle identité visuelle des futures productions du losange. Si le « chief-designer » l’affirme aussi haut, c’est que le visage de la Clio IV est déjà arrêté depuis plusieurs mois : son design a été gelé dès février 2010. Les deux modèles ont été développés parallèlement et par la même équipe de style, mais ce n’est pas forcément le concept-car qui a donné tous ses traits au produit de série, pendant la gestation. En particulier, c’est le projet de la future Clio IV qui fut source du principe de face avant à calandre échancrée pour l’étude DeZir… et pas l’inverse ! Renault, à qui on a longtemps reproché d’accoucher de concept-cars mirobolants qui ne tenaient pas leurs promesses (souvenons-nous de la Vel Satis !), renverse la donne : le design de la Clio IV, qui sera lancée en octobre, a gardé toute la sensualité, la sportivité et l’allégresse du prototype. Surtout, elle affirme un côté spectaculaire, frondeur, que l’on ne connaissait pas à Renault ! Voilà la Peugeot 208 prévenue…

Exagon Motors : la furtive e-GT se prépare…

Surprise du Mondial 2010, cette sportive électrique, fille d’une PME de Magny-Cours spécialisée dans la préparation de course, fut révélée en tant que concept-car et promise pour 2012… Sur le papier, Exagon tient ses promesses, car la voiture poursuit son développement : on l’a récemment aperçue sur le circuit du Nürburgring. La version définitive est présentée au Mondial 2012, parallèlement à l’ouverture des commandes. La Furtive e-GT peut abattre le 0 à 100 km en 3,5 secondes, sa vitesse maximale est de 287 km/h. L’autonomie atteint tout de même un confortable 310 km en cycle mixte, et un prolongateur d’autonomie optionnel pourra la porter à 807 km maximum.

Toyota Prius rechargeable : au rendez-vous

A la veille de l’été 2010, Toyota entame une collaboration avec EDF et la ville de Strasbourg pour expérimenter une flotte de Prius hybrides rechargeables. La voiture, présentée au public du Mondial, est annoncée en commercialisation pour la fin 2012… Une échéance qui sera respectée : il est d’ores et déjà possible de commander la Prius rechargeable, qui bénéficie de 25 km d’autonomie en mode électrique au maximum. Prix d’appel : 37 000 euros, et 5 000 euros de bonus écologique à déduire…

Lumeneo Neoma : à l’heure

2,69 m, 4 places, une propulsion électrique et une autonomie de 110 km… la Neoma, sœur de la biplace Smera, est au rendez-vous du Mondial 2012, deux ans après sa première apparition. Mieux : elle peut désormais être réservée, mais attention, elle n’est pas donnée ! Proposée à 32 900 euros, elle bénéficie toutefois du bonus écologie de 5 000 euros.

Lamborghini Sesto Elemento : l’heureuse surprise !

Hommage au carbone, cette étude présentée en grande pompe à la veille du Mondial de l’automobile, au milieu d’une démonstration de puissance du groupe Volkswagen, devient peu à peu réalité. A l’époque, son concept de berlinette semble faire double emploi avec la Gallardo existante, et l’on voit en elle plus un effet d’annonce du futur contenu technologique de celle qui ne sera révélée qu’au printemps 2011 : l’élitiste Aventador. Pourtant, la Sesto Elemento va bientôt devenir une réalité tangible… au moins pour 20 personnes, puisque c’est le nombre d’exemplaires que la firme de Sant’agata Bolognese compte produire, dans le cadre des festivités de son cinquantenaire, en 2013. Cette « hyper-berlinette », qui pèse seulement 999 kg pour 570 ch, abat le 0 à 100 km/h en 2,5 secondes. Prix : environ 1,75 million d’euros…

Range Rover Evoque : pari tenu

Grignoter le juteux marché des crossovers compacts, trusté par l’Audi Q5 et le BMW X3. Avec l’Evoque, Land Rover tente au Mondial 2010 le pari le plus audacieux de son histoire… et transforme l’essai. Deux ans plus tard, un an après le lancement commercial, l’Evoque a tenu toutes ses promesses. Plus de 90 000 exemplaires ont ainsi été produits, ce qui est inhabituel pour un 4x4 de ce prix, et l’usine anglaise de Halewood a été, pour la première fois en 50 ans, obligée d’organiser sa production sur 24 heures, avec une troisième équipe dédiée à l’Evoque. Un carton !