La Peugeot 307 CC est le coupé cabriolet le plus vendu en France. Avec les arrivées consécutives des Volkswagen EOS et Opel Astra TwinTop, le marché connaît actuellement un profond bouleversement. Ses nouveautés vont t-elles remettre en question la domination de la lionne ? Suspense…
En deux mois, le marché des coupés cabriolets dérivés des berlines compactes s’est particulièrement développé. Composé jusqu’alors des seules Renault Mégane CC et Peugeot 307 CC, ce segment s’est élargi d’un seul coup avec la venue des Volkswagen EOS et Opel Astra TwinTop et c’est loin d’être fini puisque Ford devrait dévoiler à la rentrée la version CC de la Focus. De quoi remettre en cause la suprématie de la Peugeot 307 CC qui a dominé en 2005 et en ce début d’année 2006 la Renault Mégane CC.
Toit et praticité
Commençons ce comparatif par l’élément le plus spécifique des coupés-cabriolets à savoir le toit rétractable.
Sur ce plan, l’EOS prend nettement l’avantage avec sa cinématique qui se fractionne en 5 parties lors de la manœuvre de fermeture et de d’ouverture avec comme originalité des montants qui s’escamotent sans se plier. Au-delà de cette prouesse, l’EOS se différencie de la concurrence par les possibilités qu’elle comporte. Vous pouvez ainsi profiter de la déclinaison cabriolet, coupé ou, et c’est une première mondiale, coupé avec un toit ouvrant panoramique.
Les Peugeot 307 CC et Opel Astra TwinTop sont plus classiques avec de simples toits rétractables en tôle.
Question vitesse, Peugeot et Volkswagen sont au coude à coude avec un temps de capotage/décapotage de 25 s alors que l’Opel Astra demande 5 secondes de plus mais la manœuvre de cette dernière est réalisable jusqu’à 30 km/h. Des temps respectables mais supérieurs à la Renault Mégane CC qui ne nécessite que 22 secondes.
La capacité du coffre est clairement le domaine de l’Opel Astra TwinTop avec une capacité qui varie de 205 à 440 litres selon la configuration alors que les deux concurrentes du jour se contentent de 350 et 380 litres. Le cabriolet de la marque au "blitz" se démarque aussi par son dispositif, baptisé "Easy load" qui permet par la pression d’un simple bouton situé dans le coffre de surélever les trois parties du toit de 25 cm pour ranger vos bagages. Très bien vu car le chargement de ce type de véhicules est souvent très complexe. On retrouve d’ailleurs la même idée sur la Volvo C70.
Terminons enfin par l’habitabilité qui est relativement similaire aux trois modèles capables d’accueillir deux adultes aux places arrière.
Moteurs et comportement
Premier constat : il est essentiel de posséder une motorisation diesel. Peugeot l’a bien compris en dotant sa 307 CC du 2.0 HDi 136 ch, absent au lancement de cette version. Conséquence, les trois coupés cabriolets disposent respectivement d’une motorisation diesel de puissances proches : 136 ch. pour la Peugeot, 140 pour la Volkswagen et 150 ch. pour l’Opel.
La principale différence s’effectue avec les moteurs essence et c’est la Volkswagen EOS qui se détache clairement avec des motorisations plus puissantes et nettement plus sportives. La palette de puissance va de 115 à 250 ch avec notamment le moteur de la Volkswagen Golf GTI (200 ch.) et surtout le V6 de la R32 qui développe 250 ch. Deux blocs pouvant être couplés à la fabuleuse boîte DSG. C’est largement mieux que la Peugeot 307 CC qui culmine à 180 ch ou même l’Opel Astra dont la gamme essence est chapeautée par le 2.0 T de 200 ch.
Au niveau du comportement, l’Astra Twintop réagit sainement à toutes les situations délicates. Le train avant n’est peut-être pas aussi incisif que celui de la Volkswagen Golf V mais sa tenue de route est exemplaire. Opel a même équipé son cabriolet d’un contrôle de sous-virage. L’EOS se révèle pour sa part neutre en utilisation normale et légèrement survireuse en conduite sportive mais rien de rédhibitoire pour autant. La direction se veut précise et agréable quelle que soit la vitesse, le freinage est correct mais manque parfois d’un peu de mordant. Rien à redire concernant l’amortissement puisque celui-ci est ferme tout en ne négligeant pas pour autant le confort des passagers.
Le châssis de la Peugeot conserve les principales caractéristiques de la version 3 portes avec une très bonne rigidité en raison notamment du travail qui a été effectué sur le train avant
Equipement
Sans surprise, ces cabriolets reprennent les principaux équipements des berlines dont elles sont dérivées.
Habitacle de l’EOS et
On trouve donc de série sur les trois modèles suivant les finitions : les jantes alliage 16 ou 17 pouces, les antibrouillards, les sièges sport électriques et chauffants, l’ABS/ESP, la climatisation automatique bizone , le châssis sport, le radar de recul, le régulateur de vitesse, de nombreux airbags, le GPS. Certains protagonistes se différencient. C’est le cas notamment de la Volkswagen EOS avec sa climatisation capable de mémoriser une température pour la version coupé et une autre pour la version cabriolet ou la nouvelle sellerie cuir particulièrement accessible sur l’Opel Astra.
Comme sur la berline, l’Astra fait prévaloir de sérieux arguments au niveau de la tarification. Son entrée de gamme est ainsi moins chère de 2 000 € que la Peugeot 307 CC et près de 5 000 € moins onéreuse que la Volkswagen. Un gouffre que certaines différences de qualité ou de finition peinent à justifier. Même remarque dans les finitions haut de gamme même si l’EOS détient des motorisations plus puissantes. L’écart est donc un peu plus compréhensible.
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