A son lancement, le 5 novembre prochain, le 5008 sera disponible avec 4 motorisations : 2 essence (1.6 VTi 120 ch et le 1.6 THP 156 ch) répondant aux normes Euro 5 et 2 diesel (1.6 HDI 110 ch et 2.0 HDI 150 ch). Les 1.6 THP et le 2.0 HDI seront accessibles au printemps 2010 avec une boîte de vitesses à 6 rapports.
Pour notre essai, nous avons testé le 2.0 HDI 150 ch, un nouveau moteur qui remplace le 138 ch. Les 12 ch supplémentaires de ce 4 cylindres permettent au 5008 de rivaliser avec ses concurrents car plusieurs monospaces de la même catégorie proposent des moteurs de 177 ch (Toyota Verso), 170 ch (Touran) ou même 160 ch (Scénic). Il fallait donc réagir pour Peugeot et c’est chose faite.
Sans être un bloc entièrement nouveau, ce moteur est en réalité une profonde évolution du 2.0 HDI 136 ch puisque 50% des pièces sont nouvelles. La culasse, l’admission, l’échappement, la distribution et le carter ont ainsi été entièrement repensés. A l’usage, ce moteur est plaisant à conduire et n’a aucune difficulté à animer les 1560 kg du 5008. Grâce à son couple de 340 Nm présent dès 2 000 tr/min, on dispose de reprises assez énergiques ainsi que d’accélérations convaincantes comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 9,9 s. Moins linéaire que le dCi 160 ch de chez Renault qui est particulièrement onctueux, ce 2.0 HDi joue plutôt la carte de la vivacité.
Vu la masse du 5008 et la puissance, la consommation moyenne relevée de 8,5 l/100 km durant notre essai dans les Alpes nous semble raisonnable.
L’un des défis les plus complexes à relever pour Peugeot était le comportement car Renault avait mis la barre haute avec sa 3e génération de Scénic. Pour cela, la firme de Sochaux a repris la plate-forme du Citroën C4 Picasso tout en y ajoutant son savoir-faire en matière de train roulant. On retrouve certains grands classiques du monospace compact avec une position de conduite dominante qui est couplée, et c’est une première, avec une conduite très proche d’une berline puisque l’angle de la colonne de direction est semblable à celui de la 308. On garde donc les points forts des deux catégories. Le sentiment de conduire un monospace disparaît presque totalement. La lourdeur et le manque d’agilité se font moins sentir que sur un C4 Picasso mais restent toutefois légèrement perceptibles notamment sur routes très sinueuses où le 5008 a un peu de mal à enchaîner les changements d’appui, mais c’est logique vu le gabarit et la masse à mouvoir. Toutefois, rien de catastrophique pour autant et le 5008 s’inscrit clairement comme l’un des meilleurs dans la catégorie en faisant jeu égal avec le Renault Scénic.
Le 5008 tire également sa force de son excellent compromis comportement/confort. Par rapport au 3008, les ingénieurs ont modifié l’implantation des amortisseurs afin de privilégier l’habitabilité. Le typage est logiquement plus orienté confort que dynamique et cela se traduit par une aptitude à transporter sereinement 5 passagers. Pour les 2 personnes supplémentaires, on retrouve le traditionnel problème de l’espace aux jambes tout juste suffisant pour des personnes mesurant 1,70 m. En terme de confort sur le 3e rang, le Scénic fait mieux avec des sièges plus moelleux et un espace aux jambes supérieur. Enfin, contrairement au C4 Picasso, les mouvements de caisse et le roulis sont mieux contrôlés. Égalité donc sur ce point avec le Grand Scénic.
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