2. Chère petite

Les dimensions de l’A1, avec 3954 millimètres de long et 1740 millimètres de large, la situe très près de la Citroën DS3. L'Audi est toutefois plus basse de quatre centimètres, avec une hauteur limitée à moins de 1,42 mètre. Nous vous laissons juge du design qui se démarque de celui d'une A3 en réduction en raison de l'épaulement sur tout le pourtour de la ligne de caisse, de l'arc de toit marqué proposé en quatre couleurs contrastée du ton de la carrosserie façon C3 Pluriel contre 390 € (à ce prix là, c'est les deux!), des phares dont le dessous en forme de vague se rapproche de l'A8 et de la R8 (en option à 1 090 € pour les projecteurs Xenon Plus avec éclairage de jour à DEL), ou des feux arrière inspirés du Q5.

Audi a bien retenu la leçon de Mini et déjà parfaitement assimilée par les concepteurs de la Fiat 500 ou de la DS3, en offrant comme elles un large programme en possibilités de personnalisation (800 configurations possibles à l’extérieur dont les films adhésifs pour l’arc de toit, les boîtiers du rétroviseur assortis à la couleur de l’arc de pavillon ou celle de la voiture, le kit compétition Aérodynamique, qui comprend une lèvre pour le spoiler avant, des bas de caisse redessinés, un diffuseur arrière et des embouts d’échappement chromés de type sport, … pour la modique somme de 1 820 €. Sans oublier, au risque de s' y perdre, le pack extérieur S line qui sera disponible ultérieurement. Il possède ses propres pare-chocs, une calandre retouchée et une dizaine d'autres modifs y compris les logos S line.

Habitacle et équipement haut de gamme

L’habitacle de l’A1 se dote d'un tableau de bord qui veut évoquer l’aile d’un avion, et de quatre diffuseurs d’air ronds censés rappeler les turbines d’un jet. On retiendra surtout la finition de haute volée, encore au dessus de la Mini. La présentation joue ici la carte moderniste sans clinquant, aux antipodes de la vision rétro de l'Anglaise. Quoique, Audi propose là encore de multiples possibilités de personnalisation, des diffuseurs colorés aux diodes de l’habitacle en passant par des selleries presque flashies. Bons sièges Sport dès la finition médiane Ambition et position de conduite presque parfaite. Seul bémol, la pédale d'embrayage légèrement décalée sur la droite (sur les bvm!), à côté du large cale-pied.

Ve Avec un empattement de 2469 millimètres identique à la Polo et l'Ibiza, l'habitabilité n'est pas mauvaise. L'A1 offre quelques centimètres supplémentaires pour les jambes à l'arrière face à toutes ses rivales – y compris à la MiTo pourtant plus longue, mais la chute du pavillon induit une garde au toit passable, comparable à celle d'une Fiat 500, juste suffisante pour des occupants qui ne dépassent pas 1,75 m à la toise. Il est bien dommage pour la voiture la plus large de la catégorie (2 cm de plus que DS3 et Mito, et 6 de plus que Mini et Polo) ne dispose que de quatre places. Pour une auto qui se distingue par ses multiples possibilités de personnalisation, l'absence de possibilité de banquette 3 places en option paraît incompréhensible. Le large hayon ouvre sur un coffre d'une contenance dans la moyenne de la catégorie avec 270 litres. Si c'est bien mieux que la Mini 3 portes et équivalent à la Clubman (plus courte d'un centimètre que l'A1 en longueur hors tout, les utilisateurs de l'A2 qui disposent de 120 litres supplémentaires seront déçus. Dossiers de banquette rabattus (40/60), le volume en chargeant jusqu'au pavillon atteint 920 litres, valeur là aussi dans la moyenne. Seul souci, l'assise monobloc n'est pas prévu pour bouger, d'où une aire de chargement loin d'être plane.

Connus depuis début mai, les tarifs de l'Audi A1 sont conformes au positionnement de la marque, globalement comparables à ceux de la Mini (3 portes), à équipements et motorisations proches. C'est bien plus cher que la Citroën DS3, en moyenne de 2500 euros (21 200 € pour une DS3 1.6 HDi 112 ch Sport Chic, équivalente à l'Audi A1 1.6 TDi 105 avec un niveau d'équipement intermédaire entre l'exécution Ambition et la supérieure Ambition Luxe affichée à 25 300 €). Bref, l'A1 est bien une Audi, et comme toujours la qualité de fabrication remarquable (dans l'usine Bruxelloise du groupe VW) peut faire passer la pilule.

Le niveau Attraction ne dispose pas de la climatisation de série (la manuelle est en option à 1080 euros et l'automatique à 1 490 €), pas d'anti-brouillards, de régulateur de vitesse, de sièges sport, de rétroviseurs couleur carrosserie et se contente de jantes alliage de 15 pouces (en 205/55, monte amplement suffisante avec le 1.2 Tsi 86 chevaux). La finiton médiane Ambition qui bénéficie de ces éléments devrait représenter à elle seule 45 % des ventes en France (5 000 en 2010 et 14 000 l'année suivante). Elle se paie 2 900 € de plus. Enfin, le niveau Ambition Luxe encore 3 000 € au dessus se retrouve assez bien pourvue, avec clim auto, jantes de 17 pouces, pack Navigation Plus, sellerie cuir, accoudoir central avant et radar de recul.

Des dizaines d'options autres que celles citées auparavant complètent le programme, dont certains systèmes d’infotainment et multimédia inédits dans le segment B, y compris parmi les marques Premium. C'est le cas par exemple du pack Navigation Advanced (3 200 € sur Attraction et 1 400 € sur Ambition Luxe), une centrale médiatique apparentée au système monté sur la récente A8, à écran escamotable dans le tableau de bord et unité de commande intuitive MMI. Ou du Système audio Surround System Bose à 14 haut-parleurs à l'ampli dix canaux d'une puissance de 465 watts facturé 990 €.