Est-il besoin de présenter la série 5 ? Tout le monde sait que sous sa robe discrète, cette grande berline offre une habitabilité moyenne et un confort exceptionnel. La tenue de route sûre se double d'une bonne efficacité en choisissant une auto disposant de l'option suspensions sport qui ne dégrade pratiquement pas le confort pour les occupants. L'énorme couple est digéré sans faillir par l'antipatinage. Les plus prudents regretteront que le contrôle dynamique de stabilité (DCSIII chez BMW, ESP chez les autres) soit indisponible les premiers mois de commercialisation de la 530d.
Pour son premier diesel à injection directe et Common-rail (la 320d 136 ch disposait d'une pompe identique à l'A6 V6 TDi), BMW a mis le paquet : 4 soupapes par cylindre et turbo à géométrie variable et gestion électronique performante à l'instar de l'Audi V6 TDi et de la Mercedes 270 Cdi. Outre son architecture à 6 cylindres en ligne, cette mécanique fait la différence par sa cylindrée plus élevée.
Fabuleuse par son mélange de velouté et de vigueur, par son silence de marche agrémenté d'une sonorité mélodieuse en accélération, elle agace uniquement par la temporisation longuette de la commande de gaz électronique en boîte manuelle. Malgré cette inertie de quelques dixièmes de seconde à chaque réaccélération, la 530d affiche les démarrages les plus foudroyants et les reprises les plus vives du lot. Le tout avec une consommation un fifrelin plus basse que ses rivales.
Difficile de franchir le cap des 9 l aux 100 km alors que la 525tds dépassait allègrement les 10 l dès qu'elle était un peu fortement sollicitée. La boîte manuelle se contente de 5 rapports, ce qui suffit compte tenu du couple inépuisable à tous les régimes. Elle offre un agrément quasiment parfait malgré la course d'embrayage longue, contrairement à l'automatique. Si cette dernière entraîne une faible hausse de la consommation et ne fait pas perdre grand chose en performances, sa gestion - pourtant - adaptative ne procure pas des rétrogradages suffisamment vigoureux. Ce manque de réactivité peut cependant être combattu en utilisant le mode manuel Steptronic.
Le bilan final reste, quelle que soit la transmission, très flatteur et incite à délaisser une plus abordable 525tds encore proposée au millésime 99. En revanche, au mois de mai de l'année-modèle 2000 apparaît la 525d, moins méchante que la 530d, mais proposant un agrément et une consommation encore plus attrayants. La 530d gagnera d'ailleurs 10 chevaux à l'été 2000 pour mieux se démarquer de cette dangereuse rivale.
Décote encore plus lente que pour l'A6 V6 TDi. Fiabilité à la hauteur de cette dernière malgré des cas épars de problèmes d'injecteurs, de pompe et un peu plus fréquents de turbo, a priori résolus depuis septembre 2000.
Caractéristiques
BMW 530d à moteur 6 cylindres en ligne de 2926 cm3, 184 ch à 4000 tr/mn, 390 Nm à 1750 tr/mn ; performances : 224 km/h, 400 m DA en 16,7 secondes ; 3 degrés d'équipement : base, Pack et Pack L ; direction à assistance constante (Servotronic en option). Consommation selon normes (urbaine/route/mixte) en litres aux 100 km : 9,8/5,7/7,2 ; moyenne réelle estimée : 8,5 l/100 km.
La BMW 530d en bref : 4 portes (ou break 5 portes), 5 places ; transmission aux roues arrière, manuelle 5 vitesses (ou automatique 5 vitesses) ; longueur : 4,78 m ; coffre de 460 litres. Série 5 commercialisée en 1995, 530d en novembre 1998, légèrement restylée en septembre 2000 avec puissance portée à 193 ch.
Qualités :
performances et sobriété étonnantes, confort de suspension, finition (qualité de fabrication), comportement très sain et prévisible, insonorisation remarquable.
Défauts :
amortissement un peu trop souple sans l'option suspensions sport, inertie moteur.
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