6. A retenir - les prix

Alors, convaincante la première hybride à 20 000 euros ?. Ben, oui et non. Oui pour le conducteur qui accepte la règle du jeu, à savoir conduire tous les jours comme s’il participait à un « economy run », pied droit léger, léger, léger, quitte à devenir une quille mobile dans un flot de circulation plus rapide que lui. Sans aller jusque-là, de petits efforts permettent sans gêner le trafic une consommation raisonnable, mais comme il s’agit bien d’une hybridation légère (l’apport du moteur électrique reste mineure), il faut faire plus attention qu’au volant d’une Prius II tout en consommant un peu plus. Quel que soit le type de conduite, si on s’en tient à la consommation de carburant en comparaison d’une berline compacte Diesel à puissance et prix d’achat équivalents sans tenir compte des émissions polluantes, ce n’est pas gagné. En tenant compte des rejets de CO2 et surtout des émissions d’oxydes d’azote (NOx) ou de particules bien moindres, l’Insight regagne en intérêt et ne vole pas son bonus de 2 000 euros.

Bonne compacte sur de nombreux points, confortable et bien plus pratique que la Civic Hybrid grâce à son hayon et sa banquette rabattable, l’Insight relègue toutefois la classique notion de plaisir de conduite aux oubliettes de l’Histoire. Son manque de dynamisme (par rapport à la Civic Hybrid ou à la Prius) en ville comme sur route, son comportement sans saveur sont une punition quotidienne pour l’amateur de conduite. la Civic Hybrid ne détônera pas sa rivale à la tête des ventes d’hybrides en France. Plaisir de conduite quasi absent, mais dont le petit coupé (sur base du concept CR-Z de 2007) qui viendra en 2010 ne devrait pas être dépourvu. Tout comme la troisième génération de la Toyota Prius qui délaisse son moteur thermique 1.5 au profit d’un 1800 (commercialisée en France à partir de juillet 2009)...