Le Moto GP a pris ses quartiers sur le site de Losail pour trois jours de test en nocturne, afin de préparer le premier Grand Prix de la saison programmé pour le 12 avril à la lumière des projecteurs. Poursuivi par la crise économique, agacé par les tergiversations de Kawasaki, le plateau de la Dorna ne craignait plus qu'une chose, que le ciel lui tombe sur la tête.
On croyait avoir connu l'épilogue de la longue et tourmentée saga du Ninja qui nous a tenu chaud pendant une bonne partie de cet hiver.
L'horizon semble quelque peu s'éclaircir pour un GP250 sérieusement ébranlé par la conjoncture économique ambiante. Barbera et Pons ont retrouvé des motos, Alex Debon s'est recasé et bien que Talmacsi ait perdu un de ses partenaires phares, il est encore debout tandis que Pasini vient d'assurer qu'il rejoindra bel et bien tout ce beau monde avec une Aprilia du team Toth.
C'est fait, le duo d'un team WRB mené par le revenant Sito Pons dans la catégorie quart de litre a fait ses premiers tours de roue du côté de Montmélo en préparation d'une saison 2009 placé sous le signe de la crise économique.
C'est sans doute la nouvelle à laquelle on s'attendait le moins de la part du Moto GP dans une conjoncture où tout est actuellement pensé pour réduire ce qui peut l'être au nom du marasme économique ambiant.
Hayate, tel sera le nom de l'écurie élevée des cendres d'un Kawasaki Racing Team qui expédiera néanmoins les affaires courantes dans cet étonnant montage fruit de l'arrangement entre les décideurs d'Akashi et Carmelo Ezpeleta qui devra assurer la présence d'un Ninja pour le seul Marco Melandri.
C'est le dernier rebondissement en date de la saga d'un Ninja qui vient de retrouver ses parents, ceux là même qui l'avaient abandonné sans scrupule sur le bord du chemin au lendemain de Noël. Le constructeur Kawasaki vient ainsi une nouvelle fois de prouver qu'il n'était plus à une pirouette près.
L'une des conséquences collatérales de l'adoption de la règle du manufacturier unique aura donc été l'abandon des pneus de qualification.
Le géant de l'accessoire tricolore, Dafy Moto ne pouvait pas rester insensible plus longtemps au talent, à la sympathie mais aussi à la détermination de ce jeune pilote prometteur, c'est donc tout naturellement que l'équipementier a « offert » à Jules Cluzel de porter ses couleurs pour la saison de Grand Prix 2009.
La réflexion sur la réduction des coûts en Moto GP en période de crise économique a eu beau déjà accoucher de mesures concrètes ouvrant la voie à d'autres décisions plus draconiennes pour l'année prochaine, elle poursuit néanmoins son cours dans le paddock, jusqu'à aborder des sujets jusque là jugés tabous.
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