Deux semaines après s'être fait opérer une clavicule droite abîmée dans une campagne de France marquée par une violente joute sur la piste avec Marco Simoncelli, rien n'était moins certain de voir Dani Pedrosa reprendre le guidon de sa RC212V devant son public en Catalogne.
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L'affaire des menaces de mort contre un Marco Simoncelli tourmenté tant par certains de ses collègues que par des officiels depuis l'accrochage avec Dani Pedrosa lors du dernier Grand Prix de France, ne fait pas du tout rigoler son employeur Fausto Gresini.
Pointé du doigt depuis le Grand Prix du Portugal par Jorge Lorenzo, stigmatisé depuis le Grand Prix de France après s'être accroché avec Dani Pedrosa, Marco Simoncelli n'est pas ce que l'on pourrait appeler un pilote populaire en Espagne.
Ce week-end, en Catalogne, se déroulera une nouvelle étape d'un championnat Moto GP au climat délétère en coulisse. La commission des pilotes n'a plus de front uni entre un Loris Capirossi usé et un Valentino Rossi voué aux gémonies par un Casey Stoner lui-même prêt à donner le coup de poing à qui se trouvera sur sa trajectoire en piste.
De seize candidatures spontanées posées au cours du Grand Prix du Portugal, quatorze avaient été retenues par la Dorna à l'approche d'un Grand Prix de France qui devait préciser encore un peu plus les préliminaires.
Ce n'est pas de gaieté de coeur que Dani Pedrosa a retrouvé la table d'opération. L'Espagnol a tergiversé jusqu'à aujourd'hui avant de se résigner à se faire ouvrir et se faire poser une plaque en titane pour consolider une clavicule droite qui était jalouse de la gauche à peine remise.
La roue tourne vite en Moto GP. Il y a quelques semaines à peine, on ne donnait pas cher de la peau d'un Stoner sabordé à Jerez et furieux tout en se montrant en demi-teinte à Estoril avec un dos douloureux. Du coup, on avait donné à Pedrosa tous les atouts pour se lancer à la conquête d'un titre encore jalousement gardé par Lorenzo.
Faudra-t-il protéger Marco Simoncelli à Barcelone ? On peut commencer à se poser la question, tellement il a cristallisé autour de sa personne d'ondes négatives. La faute à ce fait de course avec un Dani Pedrosa qui s'en est hélas relevé avec un clavicule brisée alors que l'Italien était sanctionné par un passage dans les stands synonyme d'ambitions de podium mise au rancard.
Le fait de course est encore dans toutes les mémoires. Dans le premier tiers d'un Grand Prix d'Espagne disputé sur la piste humide de Jerez, Valentino Rossi sonnait la charge et remontait jusqu'à la tête de la course avec sa Ducati.
Les images sont là, Valentino Rossi est devenu le premier pilote titulaire du Moto GP à faire tourner une moto répondant à la réglementation 2012. Dommage néanmoins que ce document nous laisse que très peu l'occasion d'entendre ce nouveau moteur Ducati de 1 000cc qui sera de type « Big Bang ».