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L'équipementier anglais Delphi a tiré le premier sur le terrain de manœuvre de la voiture connectée. Un espace qui sera le champ de bataille de demain. L'avantage des équipementiers, c'est qu'ils démontrent que l'on peut prendre une voiture déjà produite en grande série pour la transformer en véhicule autonome. Et l'enseigne ne s'est pas contentée de la théorie. Elle est passée à la pratique en faisant traverser les Etats-Unis à une Audi Q5. A quelques dizaines de kilomètres près et après 9 jours de voyage, le pari est en phase d'être réussi.

Après que Apple ait défrayé la chronique avec simplement l'idée d'une iCar encore à concevoir, voici que Google reprend l'initiative sur le thème de la voiture autonome. L'enseigne spécialiste dans le moteur de recherche est déjà dans la mise au point d'un véhicule qui roule bel et bien et qui est promis à une production de 150 exemplaires pour sa mise au point. Au cours de celle-ci a surgi l'idée de l'équiper en airbags. Certes, mais ceux-ci sont attendus à l'extérieur de la voiture, et non à l'intérieur.

Elon Musk est probablement le seul homme au monde à avoir cru un jour qu'il pourrait vendre des dizaines de milliers de véhicules électriques chaque année. Tout le monde l'a pris pour un fou mégalomane jusqu'à ces dernières années et les 25 000 Tesla Model S vendues annuellement. Quand il dit que les voitures autonomes pourraient bien à terme rendre la conduite illégale, on a donc envie de l'écouter.

L'avenir est à la voiture autonome, que ce soit pour fluidifier la circulation ou pour rendre la route plus sûre, la solution sera celle-là. Chez Audi, pour donner du crédit à cette évolution technologique, on organise la Audi Autonomous Driving Cup qui a permis à 10 équipes d'étudiants de travailler sur le sujet avant ensuite de s'affronter pour remporter des prix.

Aide au parking automatique, reconnaissance des panneaux routiers, tablettes connectées, feux full LED, freinage automatique en ville, conduite autonome. Autant d'équipements technologiques de pointe, que l'on connaît (ou pas, pour certains qui en sont restés à la Renault 5 !) sur les berlines haut de gamme. Mais la démocratisation est en route, et on retrouve désormais ces équipements, naguère rares et chers, sur de "simples" citadines à moins de 20 000 € ! Illustration en quelques exemples sur le salon de Genève.

L'autre local de l'étape du salon de Genève (en plus de Franco Sbarro) se nomme Rinspeed. L'entreprise de Frank Rinderknecht est présente chaque année avec un concept-car technologique explorant des voies possibles de mobilité alternative. Cette année, le concept s'appelle Budii, ce sera une citadine autonome qui ressemble beaucoup à la BMW i3 qui a servi de base.

La voiture connectée est d'une brûlante actualité car il faut aujourd'hui s'affirmer pour demain. Et la technologie s'emballant, c'est bien un futur proche qui se présente devant des constructeurs automobiles qui voient apparaître de nouveaux acteurs. Ceux-là peuvent être partenaires, mais ils peuvent aussi devenir de redoutables concurrents. Google roule avec son engin, le groupe Bolloré électrise le parc automobile alors que Apple prépare dans l'ombre un mystérieux projet Titan qui pourrait être une révolution. Alors il faut prendre date. Et avec cette vidéo, le groupe PSA montre qu'il est au fait du sujet.

Les ingénieurs anglais vont pouvoir se mettre au travail. Les autorités d'Angleterre viennent d'autoriser la circulation des prototypes autonomes sur la voie publique. Des véhicules évoluant sans l'action de l'homme surgiront prochainement sur les routes locales.

Voilà qui ne va pas rassurer et presque nous persuader de la dure différence qui existe entre le rêve et la réalité. La voiture connectée est en marche et elle est l'enjeu de demain. D'ici à 2020, 250 millions de ces engins seront en circulation et un objet connecté sur cent de par le monde sera une voiture. Certes, mais qui dit informatique dit virus et autres pirates malveillants. Un sénateur américain s'est penché sur la question pour redouter un véritable bug. A le suivre, les voitures du futur seront de véritables bateaux pirates.

Nous voilà prévenus. D'ici 2020, le nombre des voitures connectées dans le monde sera peu ou prou celui de l'actuel marché chinois. 264 millions de véhicules pour la seule Chine en 2014, contre 250 millions d'engins d'avant-garde sur la planète dans cinq ans. Une échéance et une proportion qui donnent cette physionomie : un objet connecté sur cent sera une voiture en 2020. Ce qui ouvre des perspectives, révèle de nouveaux acteurs et change en profondeur notre perception de l'automobile.