2. Sur route : une partition quasi parfaite
Une 911, c’est avant tout un moteur à plat. Malgré les années et la généralisation du turbo, Porsche est restée fidèle à cette architecture. Pas de modification de ce côté pour la huitième génération même si le 3.0 bi turbo développe désormais 450 ch soit 30 ch de plus qu’auparavant et cela s’accompagne également d’un accroissement du couple qui gagne aussi 30 Nm pour atteindre 530 Nm. Des améliorations rendues possibles grâce à l’adoption de nouveaux turbos et un refroidissement optimisé.
"les annees passent et le flat six
demeure toujours unique"
Toutes ces transformations ont, sans surprise, des répercussions sur les performances avec un gain de 0,4 s sur le 0 à 100 km/h qui s’établit désormais en moins de 4 secondes (3,7 s ou 3,5 avec les équipements/réglages du Pack Chrono) et de gagner 0,8 s sur le 0 à 200 km/h. Avec ses « petits » 450 ch, beaucoup d'autres coupés de la catégorie (Aston Martin V8 Vantage – 510 ch, McLaren 540C – 540 ch, Mercedes AMG GT – 476 ch) sont plus puissants et plus coupleux mais finalement, quand on regarde les performances de ces modèles, on se rend compte que la nouvelle 911 se débrouille très bien avec le meilleur 0 à 100 km/h de la catégorie et une vitesse maximale de 308 km/h, soit mieux que certaines de ses rivales. Avec cette nouvelle génération, Porsche démontre une fois de plus son expertise dans l’univers des sportives. D'autant qu'il ne faut pas oublier que cette 911 est plus lourde que sa devancière de 55 kg, ce qui renforce encore la performance du constructeur de Stuttgart car c’est bien connu, le poids est l’ennemi juré d’une sportive.
Au-delà des chiffres, prendre le volant d’une 911 est toujours un moment à part. Le 6 cylindres à plat doit être apprécié surtout en mode Sport ou Sport + et avec l’échappement sport qui permet de profiter d’une sonorité des plus envoûtante. L’arrivée d’une nouvelle boîte de vitesses à double embrayage à 8 rapports (une première) est une réussite totale grâce à une grande réactivité en conduite sportive en une fluidité parfaite en usage quotidien. Le flat-six se montre extrêmement réactif et linéaire, plein à tous les régimes sans pour autant rechigner à monter dans les tours, réunissant ainsi le meilleur des deux mondes de l'atmosphérique et de la suralimentation.
Oui, la 911 est une sacrée sportive, c’est une certitude, mais elle est aussi une superbe GT qui possède une polyvalence rare sur le segment. C’est justement cela qui fait sa force : être à l’aise dans toutes les situations ou presque. Pour améliorer ce domaine, Porsche a doté sa 911 d’une inédit mode Wet (pluie), qui détecte automatiquement grâce à des capteurs acoustiques implantés au niveau du passage de roue le bruit de l’eau et propose des réglages de boîte, de suspensions ou de moteur adaptés à la situation : un gadget sur la version 4S (4 roues motrices), mais qui peut représenter un plus pour les propriétaires de la version classique propulsion.
A l’aise tout le temps, quelles que soient les conditions météorologiques, cette 911 4S est tout simplement royale. La direction est un modèle de précision, tout en faisant preuve de beaucoup de communication. Le conducteur va où il veut et sait parfaitement où il se trouve. Du bonheur, d’autant plus que la motricité n’est jamais prise en défaut. Cerise sur le gâteau, il est possible de bénéficier de roues arrière directrices (en option), qui apportent un gain sensible en matière d’agilité, notamment dans les virages serrés.
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