Que vaut la Skoda Octavia restylée avec l'essence microhybride d'entrée de gamme de 116 ch ?
Remplaçant le trois pattes 1.0 turbo depuis le restylage, le 1.5 TSI laisse espérer un agrément supérieur sans faire exploser le budget essence grâce au système de coupure de la moitié de ses quatre cylindres à faible charge et, avec la boîte DSG, à un système de microhybridation similaire. Reste à savoir si c'est un vrai bon plan. Éléments de réponse avec une version break Combi.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,9/20
Note
des propriétaires
En bref :
Inédite variante 116 ch du 1.5
Microhybride avec la DSG
à partir de 112 g/km en berline
Jugé trop juste pour un véhicule à vocation familiale, le trois cylindres 1.0 TSI tire sa révérence sous le capot de l'Octavia 4. A priori, pas trop d'inquiétude à avoir concernant la consommation, sachant que le quatre cylindres 1.5 TSI qui le remplace est bien connu pour sa sobriété, grâce notamment à la technologie de coupure de la moitié des cylindres à faible charge. D'autant qu'il reçoit, comme son prédécesseur, un alternodémarreur 48V avec la boîte DSG, chargé de l'épauler en relance et lui permettre de se couper lors de phases roues libres.
Une montée en gamme qui, hélas, a un coût… Alors qu'un Combi 1.0 TSI DSG mHEV eTEC réclamait à peine plus de 29 000 € en 2022, le modèle ici à l'essai en réclame... 5 000 de plus, soit 34 230 €. Ah oui, on ne vous avait pas dit : depuis le lancement du modèle restylé en juillet, la Tchèque a vu ses tarifs augmenter de quasi 1 000 €… Certes, la dotation est complète (voir page équipement) mais certains auraient préféré un ticket d'entrée plus accessible.
Heureusement, les rejets de CO2 à peu près équivalent à la précédente mouture, donc réduites, limiteront le malus à une centaine d'euros pour le break en 2025. Mais quitte à dépenser plus, on peut logiquement se demander s'il ne vaudrait pas mieux rallonger 2 260 € pour la mouture de 150 ch, annoncée ni plus gourmande ni plus polluante. C'est donc tout l'objet de cet essai : savoir si cette entrée de gamme suffit, ou pas.
Remise des clefs : l'auto est fidèle à nos souvenirs. Son nouveau regard lui offre une personnalité forte, le coffre et les places arrière vastes surprennent toujours agréablement au regard du gabarit (4,69 m de long), alors que l'ambiance se veut cossue et moderne. Par contre, l'ergonomie n'est pas toujours intuitive.
Certes, le grand écran central optionnel de notre modèle est lisible, rapide et paramétrable à l'envi pour choisir ses raccourcis, mais les nombreux sous-menus imposent de pratiquer pour se repérer. Même constat pour les commandes au volant qui pilotent l'instrumentation numérique. Si cette nouvelle sellerie cuir Cognac offre une chaleur inédite à l'intérieur de l'Octavia, elle réclame hélas 4 010 €, les sièges électriques, ventilés, chauffants et massants étant alors imposés. Décidément, on est loin de l'esprit Low-Cost des débuts de l'ère VW…
La douceur d'un quatre cylindres…
Le remplacement du bloc 1.0 par une plus grosse cylindrée fait grand bien. Déjà à l'oreille, mais surtout en termes de disponibilité. Alors que le trois pattes manquait de couple tant que le turbo n'entrait pas en action (soit pas grand-chose avant 2000 tr/mn…), le 1.5 fait montre plus rond et costaud avec 20 Nm supplémentaires, soit 220 Nm, et cela dès 1 500 tr/mn.
À allure cool, cela se traduit par une belle élasticité qui permet d'évoluer plus sereinement dans les bas-fonds du compte-tours en limitant les rétrogradages de la boîte auto, qui par ailleurs fait toujours preuve d'une belle douceur mais peut manquer un peu de réactivité quand on écrase l'accélérateur.
Et effectivement, l'appétit apparaît aussi modéré qu'avant, avec environ 5,5 l/100 km constatés sur le réseau secondaire, sans se traîner mais en anticipant les ralentissements pour profiter du mode roues libres. Sur autoroute et en ville, où le moteur est plus sollicité, comptez plutôt 6,5 l à 7 l/100 km, ce qui n'a rien de scandaleux pour un break familial.
En revanche, ce bloc impose de partir à l'heure. Car s'il se montre souple à bas régime, le solliciter à plus de 3 500 tr/mn ne procure pas une poussée vraiment plus franche. Les relances sont mêmes plutôt molles, avec environ 9s5 pour passer de 80 à 120 km/h. La monte pneumatique optionnelle en 225/45 R18 au lieu de 205/55 R17 n'aide pas, et c'est d'autant plus dommage que les gommes Bridgestone Turanza T005 manquent de grip dans ces conditions hivernales, mais quand même… De fait, pour ceux qui souhaitent un peu de jus de temps en temps, la version 150 ch s'impose.
Pour le reste, pas de changement : l'Octavia isole bien des bruits divers et absorbe efficacement les dos d'ânes mais peut se montrer un peu sèche sur les raccords des départementales et voies rapides. Si le comportement n'a rien de dynamique, les prises de roulis marquées et la direction peu précise nuisant à la précision des trajectoires, l’auto régale par sa douceur grâce à des commandes consistantes et homogènes. Et c'est bien là l'essentiel au volant de ce type d'auto.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,69 m
- Largeur : 1,82 m
- Hauteur : 1,46 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 640 l / 1 700 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 115 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2020
* pour la version IV (2) COMBI 1.5 TSI HYBRID 150 SELECTION DSG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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