Le patron du groupe Volkswagen veut stopper les tensions entre Seat, VW et Skoda
Trop proches, Seat, Volkswagen et Skoda ? C'est en tout cas ce qui ressort des échanges actuels entre les membres de la direction du groupe Volkswagen, certains étant agacés par les avantages des autres. Le grand patron tient déjà à mettre un terme aux tensions en diversifiant les trois marques généralistes, qui pourraient du coup occuper des terrains différents.
Depuis l'affaire du dieselgate et les pertes financières assez importantes subies par le groupe Volkswagen (de l'ordre de 30 milliards de dollars), les tensions se font plus vives au sein de la galaxie Volkswagen. En coupables, les petits avantages de marques comme Skoda qui profitent des technologies du groupe tout en ayant une main d'oeuvre un peu plus accessible à l'est de l'Europe. Une situation qui devient apparemment de plus en plus insupportable pour Volkswagen qui, au final, vend les mêmes produits, avec des carrosseries différentes, mais plus cher...
Matthias Müller, le grand patron du groupe Volkswagen, est intervenu lors d'une réunion devant un parterre de managers pour tenter de mettre un terme à ces tensions entre les généralistes du groupe. Si la partie premium est plutôt bien compartimentée (Audi pour le premium, Porsche pour le luxe/sport et Bentley-Bugatti pour l'ultra luxe), la situation est plus compliquée pour le trio Seat/Volkswagen/Skoda qui se marchent au final un peu sur les pieds en Europe.
Pour le moment, Matthias Müller reste vague sur la stratégie à adopter, l'Allemand se contentant d'expliquer qu'il faut que Seat, Skoda et Volkswagen se démarquent un peu plus en visant notamment des régions différentes. Skoda avait notamment endossé le rôle de l'expansion dans les pays émergents pour le groupe Volkswagen, mais l'opération est pour le moment peu avancée, notamment en Inde où c'est au point mort.
Volkswagen était allé jusqu'à menacer de relocaliser une partie de la production de Skoda en Allemagne, pour redistribuer les cartes. Une menace prise au sérieux par les salariés tchèques qui ont commencé à pointer la carte "grève" pour ne pas perdre leur emploi. Le patron de Skoda est venu cette semaine à la rescousse en affirmant que les postes tchèques n'étaient pas menacés, mais a-t-il vraiment totalement la main ?
Il est vrai, en tout cas, qu'un problème de concurrence interne se pose au sein du groupe : une Volkswagen Golf TSI 125 ch en finition Carat (haut de gamme), BV6, cinq portes, est facturée 27 910 €. Pour 800 € de plus, vous avez chez Skoda une Octavia TSI 180 ch BVA7, plus habitable, et en finition haut de gamme Style, tandis que la Leon est disponible en TSI 150 ch, BVA7, à 27 225 €. A chaque fois, la Volkswagen perd son match face à ses cousines (qui partagent bien des choses avec l'allemande), et cela commence peut-être à un peu trop se voir...
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération