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La qualité de l'air progresse et les ZFE régressent

Dans Economie / Politique / Politique

Michel Holtz

L'INFO DU JOUR - Le "Roquelaure" qui s'ouvre ce 12 mai au ministère de la transition écologique débute par une bonne nouvelle : les émissions de dioxyde d'azote sont en baisse dans les villes françaises de 31 % depuis 7 ans. Une chute que les opposants aux ZFE devraient exploiter.

La qualité de l'air progresse et les ZFE régressent
Même si un halo de pllution subsiste au dessus de Paris, cette dernière est en forte baisse depuis 7 ans. Crédit photo : MaxPPP.

Jadis, on appelait ça un « Grenelle ». Comme en mai 1968, ou comme en 2007 pour le Grenelle de l’environnement. Depuis, toutes les concertations nationales mêlant différents ministères, élus locaux, syndicats et associations sont ainsi affublés.

Mais le grand raout qui débute ce 12 mai, consacré à la qualité de l’air, est rebaptisé « Roquelaure » du nom de l’hôtel particulier qui abrite le ministère de la transition écologique et de l’aménagement des territoires. C’est là que les ministres concernés (Agnès Pannier-Runacher pour l’écologie et François Rebsamen pour les territoires) accueillent les élus locaux pour faire le point sur la pollution de l'air et discuter, inévitablement, de la mise en place des ZFE.  

Une pollution en chute libre

Un dossier qui devient d’autant plus difficile à défendre qu’Agnès Pannier Runacher a entre les mains les derniers chiffres concernant les émissions de dioxyde d’azote depuis 7 ans, et ils sont impressionnants, puisque ce polluant, lié pour moitié aux transports terrestres, est en baisse de  31% depuis 7 ans.

Cette dégringolade de l’une des plaies des villes fait évidemment le bonheur des anti-ZFE qui vont faire le pèlerinage à Roquelaure. En commençant par David Lisnard, le président (LR) des maires de France qui fustige les zones à faibles émissions depuis des mois. De plus, l’instauration des zones a été retoquée en commission parlementaire avant d’être présentée au parlement devant l’ensemble des parlementaires dans quelques semaines.

Agnès Pannier-Runacher est en fâcheuse posture.
Agnès Pannier-Runacher est en fâcheuse posture.

Autant dire qu’Agnès Pannier-Runacher va avoir la tâche difficile ces prochains jours pour tenter de convaincre les élus des villes, comme les députés. Après avoir expliqué que les progrès en matière d’émissions « sont le fait d’une politique déterminée depuis 2017 » année de la première élection d’Emmanuel Macron, elle entend bien enfoncer le clou des ZFE, du moins de deux d’entre elles : Paris et Lyon.

Car pour les 40 autres villes concernées, la ministre veut bien laisser le choix aux maires de ces communes. c'est le sens de l'amendement qu'elle va proposer au Parlement, même si, dans les faits, il est déjà acté.

Reste que le sort des deux plus grandes villes de France risque lui aussi d’être compromis par le futur vote au palais Bourbon, car une majorité de députés risque de s’opposer à la mesure, y compris dans le camp présidentiel. Mais pourquoi cet acharnement du gouvernement en faveur de ZFE dont les défenseurs sont de moins en moins nombreux ?

Le gouvernement coincé entre ses élus et l'Europe

Car la France est en retard sur ses voisins européens en matière de lutte contre la pollution. C'est que non seulement la France n’était pas dans les clous de Bruxelles fixés il y a plusieurs années, mais l’UE a une nouvelle fois réduit drastiquement les limites d’émissions fin 2024, notamment en ce qui concerne les particules fines. Et 56 villes de l’hexagone ne répondent pas à ces nouvelles normes.

Résultat : le gouvernement français est coincé entre ses élus locaux qui ne veulent pas des ZFE, et Bruxelles qui va lui infliger deux amendes : la première pour son non-respect des engagements passés, la seconde en raison du dépassement des nouvelles normes. Une addition de plusieurs milliards et un drame shakespearien qui se joue à Roquelaure.

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