L'auto des voisins - Davy et son Ami ne sont pas toujours bons amis
Il est ravi de conduire sa Citroën Ami. Mais si Davy apprécie sa maniabilité et son prix imbattable, il n'en est pas moins remonté contre le service Citroën pour parer aux problèmes de sa petite électrique. Résultat : après tous ses déboires, il est prêt à passer son permis de conduire pour s'acheter une voiture électrique plus grande et, surtout, dotée d'un SAV digne de ce nom.
Lorsque l'on vit en banlieue parisienne, et que l'on y travaille aussi, les transports en commun sont problématiques, car trop souvent conçus pour converger vers Paris plutôt que d'une ville d'île de France à l'autre. Ce souci, Davy y a été confronté. Ce technico-commercial dans le BTP vit au Blanc-Mesnil et travaille à Drancy. "C'est à côté, à 5 petits km, mais c'est très long d'accès en transports". L'achat d'une voiture s’est donc imposé. Mais Davy n'a pas son permis. Les voiturettes classiques thermiques ? "Beaucoup trop chères". La Citroën Ami semblait faite pour lui : à 6 900 euros, elle est, au bas mot, deux fois moins chère que les autres.
En passant commande, en juin 2020, Davy ne lésine pas. "Je l'ai prise en LOA sur quatre ans". Avec une formule tout compris. "Je paie 100 euros par mois de location, plus une assurance à 80 euros auxquels il faut ajouter 20 euros d'Ami Care". Une option qui lui permet notamment de disposer d'un véhicule de courtoisie en cas de panne. Au total, ce sont donc 200 euros à débourser chaque mois. Du moins à partir de décembre 2020, très long délai de livraison oblige. "Pour s'excuser de ce délai, Citroën m'a offert un bon d'achat sur les accessoires".
Une campagne de modernisation et deux pannes
Quand sa voiture arrive enfin, il en est ravi. ""Elle est géniale : elle se faufile partout et en ville, elle est hypermaniable" Et en un quart d'heure, il est au boulot. "Le soir, je la charge pendant trois heures sur une prise domestique et la batterie est pleine avec ses 70 km d'autonomie qui me suffisent". Il vit une période de grand beau temps derrière son volant. Mais quelques semaines plus tard, les nuages s'accumulent. Citroën engage une "campagne de modernisation" de ses Ami. Un joli nom pour désigner un rappel de tous ses modèles "pour corriger les défauts d'étanchéité et des vis mal serrées". Davy prend rendez-vous et une dépanneuse vient chercher la petite auto à son domicile. Mais la voiture de courtoisie, à laquelle il a contractuellement droit, n'est pas sur le plateau. "Le chauffeur n'était au courant de rien, et impossible de joindre qui que ce soit au téléphone chez Citroën." Car Davy avait directement passé commande de son engin sur le site de la marque. Le voici donc à pied, et en transports en commun, durant un mois, le temps de récupérer son Ami.
Finalement, la voiture est révisée et rendue à son propriétaire qui retrouve son volant et le sourire. Pas pour très longtemps. Quelque temps plus tard, c'est la panne. "L'Ami s'arrête brusquement et impossible de redémarrer." Le dépanneur revient, embarque la petite auto, toujours sans le moindre véhicule de remplacement et repart pour un bon mois supplémentaire. Il la retrouve ravi, "et soudain, un jour, la roue arrière se dessoude, carrément". Re re dépanneuse, et re re défaut de voiture de courtoisie.
Une lettre à la direction et un mandat d'huissier
Jusque-là plutôt conciliant, Davy commence à trouver l'addition plutôt élevée pour le peu de services offerts. Il commence par écrire à Vincent Cobée, le directeur général de Citroën et, devant le manque de réponse, mandate un huissier pour obtenir gain de cause, et réclame des dommages et intérêts pour les préjudices subis. Il attend la réaction de la marque.
Du coup, en abordant avec lui le bilan de ces neuf mois en compagnie de son Ami " six mois seulement, le reste du temps elle était en réparation" corrige-t-il, le résultat est plutôt mitigé. Si, pour lui, la qualité de service est taxée d’un zéro pointé, la voiture elle-même trouve totalement grâce à ses yeux. "C est vraiment le modèle qu'il me fallait". Rachètera-t-il son Ami au bout de ses quatre ans de LOA ? Davy n'ira pas jusque-là. "En tout cas, Citroën m'aura convaincu de passer mon permis de conduire et d'acheter une voiture électrique dans un réseau classique". Il a quatre ans pour passer le code et la conduite et la conduite. D'ici là, il prie pour que son Ami ne tombe plus en panne.
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