La Civic, c'était jusque là une petite voiture basse, d'aspect racé, bourrée de talent, dont le confort n'était certes pas la priorité, mais toujours plaisante et attachante à conduire. En lançant cette génération, Honda a voulu changer complètement son fusil d'épaule : finie l'originalité esthétique, oubliée la compacité qui séduisait tellement les conducteurs(trices) des villes, le syndrome Peugeot 307 avait dû passer dans les bureaux d'étude de la marque : cette Civic est née avec une carrosserie haute, faisant la part belle à l'habitabilité. Le problème était que, si sa personnalité se diluait, les autres ingrédients du confort n'étaient pas tous réunis et que, au final, la voiture était empreinte d'une certaine fadeur qui n'était pas du tout dans l'esprit de la marque. Et lorsque Honda s'aventura à glisser un diesel d'origine Isuzu sous le capot, là non plus, l'identité de la marque n'en sortit pas indemne. Seule rescapée à cette redéfinition pâlotte : la type R, sportive racée et toujours aussi réussie.