Essai - Skoda Octavia Combi 1.0 TSI e-TEC : onéreuse microhybridation
Petit à petit, la gamme de la nouvelle Skoda Octavia fait son nid. Après la RS, voilà l'autre côté de l'échelle avec l'entrée de gamme en motorisation 1.0 TSI 115 ch avec la microhybridation. Mais est-elle adaptée à une familiale comme l'Octavia ?
Sommaire
Note
de la rédaction
14,8/20
Note
des propriétaires
En bref
115 ch, boîte automatique
A partir de 26 740 €
Elle est discrète, mais mine de rien, la Skoda Octavia est un best-seller européen. Elle est même mieux vendue sur le Vieux Continent qu'une Renault Mégane ou qu'une Ford Focus. Mieux encore, en Suisse, c'est la voiture la plus vendue ! Mais qu'est ce qui attire tant les acheteurs ? Les Skoda ne sont pas les voitures qui déclenchent les plus folles émotions chez le public. Elles ne sont pas non plus les plus vivantes sur la route, ni les plus colorées et originales. Alors, pourquoi, au final, tant de monde achète des Octavia ? Toujours les mêmes raisons : aspects pratiques, construction robuste, gamme de motorisations large et surtout, une voiture qui répond avant tout à des besoins.
La nouvelle génération ne déroge pas à la règle même si elle a tendance à céder du terrain sur des vérités bien concrètes. L'originalité ? Pas vraiment le truc de Skoda... mais on sent quand même des changements, avec ce volant inédit à deux branches, un peu "flottant", ces feux avant à la signature lumineuse plus affirmée, et surtout cette poupe un peu moins quelconque. ll se passe quelque chose chez Skoda, alors encourageons un peu les efforts des designers visiblement moins muselés qu'avant !
Notre version Style DSG7 était plutôt bien équipée, avec le grand écran tactile, les aides à la conduite, l'instrumentation numérique, les feux LED arrière, la boîte à gants réfrigérée ou encore le sélecteur de mode de conduite, qui agit sur la gestion à la pédale d'accélération.
On regrette quand même la politique assez récente de Skoda de proposer de plus en plus d'options sur ses autos. Parfois, pour avoir un modèle intéressant, il faut sacrément rallonger la mise de départ, ce qui fait que les tarifs de base sont un souvenir bien lointain.
Globalement, les assemblages et les matériaux ne souffrent d'aucun reproche dans cette version Combi franchement accueillante, avec une fuite de pavillon moins prononcée que la berline, appréciable pour les passagers arrière. Le volume de coffre, lui, est toujours gigantesque à plus de 600 litres.
Trois cylindres sur une routière
Même si elle est basée sur la plateforme des Volkswagen Golf et Audi A3, l'Octavia peut être considérée comme une routière. La version la plus accessible de l'Octavia est un trois cylindres essence 1.0 de 115 ch, et notre variante à boîte DSG dispose de la microhybridation 48V désormais bien connue de tous.
Sur le papier, le couple de ce trois cylindres est correct, avec 200 Nm à 2000 tr/mn, mais sa courbe s'effondre très vite. Sans surprise sur un moteur aussi petit. Il faut donc faire jouer les régimes moteur pour aller tutoyer les 115 ch, atteints à un peu plus de 5000 tr/mn. Skoda a fait un bon travail pour limiter les vibrations et la sonorité vite agaçante des trois cylindres. L'insonorisation est bonne, et la souplesse appréciable, particulièrement en zone urbaine, même si l'on sent le petit creux du moteur sous les 2000 tr/mn, d'autant plus que la transmission DSG dispose de rapports assez longs.
Dans des conditions parfaites, nous avons atteint les 5,9 l/100 km de consommation mixte. Mais autant vous dire qu'il vous faudra aligner les planètes pour y arriver : aucun dénivelé, parcours sans embouteillages, conduite souple, seul à bord sans bagages, et en évitant toute zone urbaine dense. Du coup, cette motorisation d’accès s'adresse à un public un peu particulier, qui cherche une voiture confortable, familiale, mais accessible en tarif et peu onéreuse en termes de fiscalité.
Elle s'adressera, aussi, aux flottes avec des rejets de CO2 très faibles (en cours d'homologation, mais inférieurs à 135 g/km dans la finition la plus équipée). Mais quitte à acheter une Octavia premier prix, autant opter pour la version 115 ch à boîte manuelle, qui demande 2410 € de moins. Avant de rentabiliser cette somme en microhybridation sur ce même moteur, il faudra faire un sacré paquet de kilomètres. Pire encore : la version 115 ch DSG7 e-TEC est 310 € plus chère que la version TSI 150 ch boîte manuelle à finition équivalente, qui ne sera pas forcément beaucoup plus gourmande !
En revanche, cette Octavia ne plaira pas aux familles. La mécanique manquera de souffle avec plusieurs personnes à bord et un coffre plein, et l'on ne parle même pas des éventuels clients qui habiteraient dans une région où les routes ne sont pas franchement plates. Ceux-là préfèreront le TDI 116 ch, avec un 0 à 100 similaire, mais avec des reprises nettement plus intéressantes, et au final bien moins gourmand.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,68 m
- Largeur : 1,82 m
- Hauteur : 1,50 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 640 l / 1700 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2020
* pour la version IV COMBI 1.0 TSI MHEV E-TEC 110 STYLE DSG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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