Essai - Alfa Romeo Giulia 2.2 150 ch (2017) : largement suffisant
Après un premier essai concluant réalisé avec le 180 ch diesel, nous nous intéressons maintenant à la version cœur de gamme diesel de 150 ch. Est-elle suffisante pour la nouvelle berline italienne ?
EN BREF
Version diesel "coeur de gamme"
à partir de 32 900 €
Impossible de ne pas dire que la Giulia était attendue. Et pour cause !, il y avait longtemps que le constructeur italien n’avait pas présenté une « vraie » nouveauté. Tous les tifosi étaient donc sur les dents et, pour leur plus grand bonheur, cette Giulia est une réussite si l’on se fie aux premiers essais. Cela ne veut pas dire forcément que les ventes suivent, mais les chiffres semblent encourageants. Du lancement en juin à la fin de 2016, le constructeur avait enregistré plus de 1 600 commandes (uniquement Diesel BVM au départ) pour un total de 1 328 immatriculations en France. La marque italienne annonce même que depuis septembre, « les performances commerciales sont très bonnes puisque la Giulia devance ses concurrentes – notamment les Jaguar XE, BMW Série 3 et Audi A4 (si l'on ne prend en compte que les berlines familiales 4 portes) – à l’exception de la seule Mercedes Classe C. » Les voyants sont donc plutôt au vert, notamment en France. Et ce n’est que le début puisque la gamme va progressivement se compléter par de nouvelles motorisations et transmissions.
Après un premier galop effectué lors de la présentation internationale avec le moteur diesel de 180 ch, c’est maintenant au tour de la version cœur de gamme, toujours en diesel, de passer entre nos mains. Quelques mots rapides concernant le design de cette Giulia. Même si certains puristes lui reprocheront une latinité pas assez affirmée et quelques ressemblances trop poussées avec des modèles concurrents (comme la Jaguar XE par exemple), il faut tout de même reconnaître que la Giulia est une réussite sur le plan esthétique. Un design salué lors des récompenses allemandes du Volant d’or, où elle a reçu le titre de "plus belle voiture de l’année", titre qu’elle pourrait remporter chez nous également puisqu’elle est toujours dans la course. Réponse le 31 janvier prochain lors de la soirée de révélation du Festival Automobile.
Moins de fantaisie dans l’habitacle avec une planche de bord agréable à regarder mais tout de même un peu triste. L’écran multimédia de 6,5 pouces de série (ou 8,8 pouces en option) semble bien petit au vue de la concurrence. Dommage de surcroit qu’il ne soit pas tactile et uniquement commandable par une molette qui oblige à quitter la route des yeux. Petit bémol aussi concernant la qualité de fabrication, en deçà de celle des rivales allemandes.
L'habitabilité arrière et le volume de chargement sont corrects pour la catégorie
Pas de surprise au niveau de l’habitabilité, comme souvent dans la catégorie. Suffisante sans être extraordinaire, avec notamment une place centrale arrière quasi inexploitable en raison de l’important tunnel de transmission. Même constat pour la capacité de chargement, avec un bon volume de 480 litres, mais il s’agit d’un coffre et non d'un hayon, donc pas forcément très pratique dans certaines situations du quotidien.
Même si l’on n’en parle pas beaucoup, il y a 4 motorisations diesels sont disponibles. Dans cette carburation, l’entrée de gamme se compose du 136 ch, tandis que la gamme est chapeautée par la version Veloce forte de 209 ch.
Comme constaté lors du premier essai, la Giulia propose un excellent compromis dynamisme/confort. Dès les premiers kilomètres, on retrouve le toucher de route qui a fait la réputation de la marque italienne. La direction est franche, précise, avec de très bonnes remontées d’informations, notamment en mode Dynamic. C’est un peu moins le cas en mode Normal. Pas de doute, cette Giulia aime prendre de la vitesse et les trajectoires au cordeau. Et cerise sur le gâteau, elle ne malmène pas ses occupants grâce à un amortissement de grande qualité.
Face aux 180 ch de notre précédent essai, il y a bien évidemment 30 ch de moins sur ce modèle, mais cela ne se ressent pas trop car la valeur de couple reste identique avec 380 Nm dès 1 500 tr/min. Il en est de même des reprises. L’accélération est bien sûr plus forte avec le 180 ch avec un 0 à 100 km/h abattu en 7,2 s alors que le 150 ch doit se contenter de 8,4 s, mais c'est largement suffisant. Si vous désirez encore plus de couple, vous pouvez choisir la transmission automatique BVA8 qui vous permet de bénéficier de 70 Nm supplémentaires, soit un total de 450 Nm. Il vous faudra toutefois débourser 2 100 € pour cette option, qui gomme un guidage relativement ferme de la boîte.
À l’usage, le 2.2 Mjt se révèle très souple en répondant présent dans toutes les situations. Il a également l’avantage d’être plutôt sobre avec une moyenne de 7,2 l/100 km relevée los de notre essai. Finalement, si on devait trouver quelques défauts concernant à cette Giulia, ils porteraient sur l’agrément et notamment sur l’insonorisation pas assez poussée. Un mal que nous avions déjà relevé lors de notre comparatif face à la Mercedes Classe C. Ainsi, le diesel vibre et claque. Pas très agréable, notamment en usage urbain en raison du Stop & Start. Heureusement, ces quelques défauts s’estompent à vitesse stabilisée sur route, qui demeure clairement le terrain de chasse favori de cette Giulia.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,64 m
- Largeur : 1,86 m
- Hauteur : 1,43 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 480 l / NC
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 109 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juin 2016
* pour la version II 2.2 150 SUPER.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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