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Carlos Tavares : 100 millions de prime de départ ?

Dans Economie / Politique / Personnalités

Michel Holtz

Deux jours après l'éviction du directeur général de Stellantis, les spéculations sur ses indemnités de départ vont bon train. Quel que soit le montant, la somme ne devrait pas être en deçà de 3,9 millions d'euros, et pourrait atteindre beaucoup plus.

Carlos Tavares : 100 millions de prime de départ ?

Il ne quittera pas l’entreprise qu’il a dirigée pendant dix ans les mains vides. C’est, au surlendemain du départ fracassant de Carlos Tavares de son poste de directeur général de Stellantis, la seule certitude pour tous les observateurs, en interne comme en externe, à la suite de ce qu’il s'est passé le week-end du 30 novembre et 1er décembre.

« Pour avoir travaillé avec lui, je peux vous affirmer que le montant de son indemnité de départ est la première chose à laquelle il a pensé en apprenant la nouvelle » nous a expliqué un ex-cadre qui a quitté le groupe. Indemnités ou golden parachute ? Les deux, estiment tous ceux qui connaissent ce type de dossier. Car personne ne peut croire que Carlos Tavares a tout bonnement démissionné, remettant simplement sa lettre au conseil d’administration de Stellantis, qui réclamait son départ, en claquant la porte sans demander son reste. 

3,9 millions d'indemnités assurées

En droit néerlandais, puisque le siège social du groupe se trouve aux Pays Bas, les indemnités à verser en cas de licenciement, ce qui pourrait, légalement, être le cas du boss, doivent correspondre à un an de salaire. Or, la rémunération fixe annuelle de l’ex DG s’établissait à 2 millions d’euros, le reste des 36,5 millions de l'année faste 2023, étant constitué de variable et d’actions. Cette somme serait donc un minimum « légal » auquel il peut prétendre.

Mais à ce minimum devrait s’ajouter une autre somme, elle aussi légalement due selon les termes du contrat. Stellantis a provisionné l’an passé 1,9 million d’euros au titre de la retraite chapeau de son boss. C’est une vieille pratique des grandes entreprises qui, lors de l’embauche de leurs dirigeants salariés, leur « offrent » par contrat, en plus de leur rémunération, une retraite privée qu’ils pourront toucher, sous la forme d’une rente ou en une seule fois, lors de leur départ.

Hoofddrop aux Pays-bas, son hôtel de ville et son discret siège de Stellantis, lieu toutes les tractations.
Hoofddrop aux Pays-bas, son hôtel de ville et son discret siège de Stellantis, lieu toutes les tractations.

Voilà donc Carlos Tavares quasiment assuré de partir avec près de 4 millions d’euros. Un pactole qui, puisqu’il entre dans le cadre d’indemnités légales est, en outre, exempté d’impôts, en France comme aux Pays Bas ou au Portugal, Carlos Tavares étant résident dans ce pays dont il possède la nationalité.

Mais à cette somme quasi automatique devrait s’en ajouter une autre, beaucoup plus élevée et beaucoup plus secrète qui est en train de se décider entre les puissants cabinets d’avocats des deux parties. Car le communiqué publié dimanche soir par Stellantis, louant les talents (passés) de Tavares va dans le sens d'une future conciliation.

Un communiqué dans lequel, John Elkann, le président du groupe, à la manœuvre dans ce départ, se veut plutôt flatteur envers celui qu’il vient de virer, expliquant qu’il tient à remercier Carlos Tavares « pour ses années de service dévoué et le rôle qu'il a joué dans la création de Stellantis, en complément des redressements de PSA et d’Opel, nous mettant sur la voie de devenir un leader mondial dans notre industrie. » De quoi prétendre à un petit pactole et de quoi alimenter toutes les spéculations depuis cette publication.

Un parachute entre l'or et le platine

Des spéculations qui, par médias interposés, vont bon train, et c’est à celui qui dévoilera la plus grosse somme. Dans l’hexagone, FranceInfo invoque « des dizaines de millions d’euros ». L’Italie joue la surenchère. Pour le Corriere de la Sierra du lundi 2 décembre, le bonus atteindrait carrément 100 millions d’euros.

Une rumeur déjà apparue il y a quelques semaines dans la presse transalpine, mais, lorsqu’elle a été divulguée, au mois d’octobre, elle paraissait peu crédible. Car à cette somme astronomique, s’ajoutaient, selon les articles italiens, des actions Maserati. Or, le trident est une marque du groupe et, à ce titre, n'est pas coté en Bourse. 

Quelle que soit la véritable somme qui sera décidée in fine, elle devrait être révélée dans les jours ou les semaines à venir en fonction de l’avancement des négociations, Quoi qu'il en soit, Carlos Tavares devrait être en mesure d’offrir quelques cadeaux de noël à ses proches, regroupés autour de lui dans sa ferme du Portugal. En plus, le coût de la vie y est moins élevé qu’en France ou aux Pays Bas.

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