2. Coup de projecteur sur les remplacements
Avec la montée en puissance des véhicules électriques, la disparition de modèles thermiques historiques ou à la production plus anecdotique est d’ores et déjà programmée. Toutes les marques sont concernées par ses disparitions, mais certaines vont cacher ces décisions le plus longtemps possible pour ne pas perturber les fins de carrière de leurs véhicules. Quels seront les modèles condamnés et comment seront-ils (ou non) remplacés ? Découvrez la liste des modèles qui seront prochainement remplacés.
Alpine A110 : passage à l’électrique en 2026 avec Lotus
Le Losange est bien disposé à donner à la marque Alpine la possibilité de se développer et d’élargir sa gamme. Mais pour cela, il faut passer par des motorisations électriques, ce qui condamne l’actuelle Alpine A110 à plus ou moins longue échéance (on parle de 2026). Pour remplacer sa berlinette, Alpine s’est tourné vers le constructeur anglais Lotus, c’est avec lui que la marque au A fléché étudie le schéma de développement de la future sportive électrique d’Alpine qui devra afficher des performances similaires à l’actuelle A110. Cette nouvelle auto qui pourrait changer de dénomination (A310 ?) sera produite de l’autre côté de la Manche chez Lotus, l’usine Alpine de Dieppe se chargeant pour sa part de produire le futur SUV Alpine électrique qui devrait doper les ventes de la marque française.
Audi A4 : changement d’appellation
Révolution chez Audi, la dénomination des modèles va changer. Ainsi la marque aux anneaux veut donner des chiffres pairs à ses véhicules électriques et des chiffres impairs à ses véhicules thermiques et hybrides. C’est pour cela que la future génération de l’Audi A4, en berline, en break (photo) et en break Allroad va prendre la dénomination Audi A5. Il n’y aura donc plus de nouvelle génération de cabriolet et de coupé A5, ni d’Audi A4 « tout court ». Si la future génération des Audi A4 devenue Audi A5 arrive en 2024, la version électrique Audi A4 e-tron patientera jusqu’en 2026 pour arriver en concession.
Fiat Panda : la Citroën C3 pour base en 2026
C’est en 2026 que la Fiat Panda devrait tirer sa révérence, condamnée par la nouvelle norme antipollution Euro 7. Elle se verra remplacée par une voiture plus grande, une citadine polyvalente de quatre mètres de long qui sera, en Europe, exclusivement électrique. Cette remplaçante n’aura vraisemblablement rien à voir avec le concept-car Centoventi du Salon de Genève puisque sa base sera celle de la future Citroën C3 (qui existera aussi en électrique en 2024). Le constructeur devrait proposer deux versions de cette Fiat électrique, une avec un électromoteur de 60 kW (81,5 ch) et une batterie de 40 kWh et une version de 80 kW (108,8 ch) avec une batterie de 50 kWh. Cette voiture sera produite en Serbie dans l’usine de Kragujevac qui va être modernisée pour l’occasion. Afin de bien marquer la différence avec la Panda thermique, outre un style fort différent et une taille plus importante, Fiat pourrait remettre au goût du jour le nom de Punto.
Fiat 500 X : une Fiat 600 arrive l’an prochain
Ce n’est plus un secret puisque le modèle encore camouflé a été surpris par nos chasseurs de scoop, il s’agit du remplaçant du Fiat 500 X qui se nommera Fiat 600. Ce modèle disposera d’une ou plusieurs motorisations électriques et devrait également être disponible avec une motorisation thermique essence microhybridée, il est fort probable qu'il pourrait s’agir de la nouvelle motorisation 1.2 Puretech microhybridé 48 volts de 136 ch qui est prévue d’ores et déjà pour les Peugeot 2008, 3008 et 5008. La version électrique devrait afficher 156 ch et 400 km d’autonomie. Elle arrivera à la fin de 2023 en même temps qu’un clone de la Citroën Ami sans permis qui devrait reprendre le nom de Fiat Topolino.
Ford Fiesta : faire place au Puma
Après presque un demi-siècle d’existence (elle est née en 1976) la Ford Fiesta prend sa retraite. Pourtant, la citadine polyvalente de Ford avait toujours la cote auprès de nombreux automobilistes (22 millions d’exemplaires ont été produits), mais la marque à l’Ovale préfère augmenter son offre de SUV, plutôt que continuer à proposer une citadine polyvalente. De plus, la marque américaine investit massivement dans l’électrique et la Ford Fiesta laisse sa place au SUV citadin Ford Puma, dont une version électrique sera mise en vente en 2024. Polyvalent et citadin, ce modèle est promis à une belle carrière au sein de la famille Puma qui propose des modèles thermiques essence microhybridés, mais aussi Flexifuel (E85) et se classe depuis le début de l’année à la 22e place des modèles les plus vendus en France (16e place en 2022). On sait déjà que ce modèle reprendra la base B2E du Ford E-Transit Courier (il arrive en 2024), qu’il sera animé par un moteur électrique de 136 ch et 290 Nm. Enfin que la recharge pourra se faire en 11 kW en courant alternatif et 100 kW en courant continu. Cette dernière possibilité permettra au SUV électrique de passer d’une charge de 10 % à 80 % en moins de 35 minutes.
Ford GT : une dernière série pour la piste
Héritière des Ford GT40 (Mk I, Mk II et Mk IV) plusieurs fois victorieuses aux 24 Heures du Mans dans les années soixante, la dernière Ford GT, née en 2017, n’est plus en vente depuis la fin de 2022. Enfin, c’est vrai pour la version de route, car Ford a présenté fin 2022 une version Mk IV 2023 uniquement destinée à la compétition et qui sera la dernière Ford GT. Cette hypercar est dotée d’un empattement allongé et d’une carrosserie en fibre de carbone à longue queue « long tail », elle adopte également des enjoliveurs aérodynamiques. Le moteur Ford Ecoboost biturbo est annoncé à plus de 800 ch, la puissance avant d’arriver sur la route est transmise aux roues arrière via une « boîte de vitesses de course appropriée ». Uniquement 67 exemplaires (référence à la Ford Mk IV victorieuse du Mans en 1967) de cette auto sortiront de l’usine de Multimatic (partenaire de Ford depuis de nombreuses années) basée au Canada. C’est cette société qui se chargera d’assurer la production, la vente et le service après-vente de cette hypercar qui coûte 1,7 million de dollars, les premières livraisons devraient débuter dans les jours prochains.
Hyundai Ioniq : la famille Ioniq poursuit sa route sans elle
Premier modèle Ioniq du constructeur coréen, la Hyundai Ioniq, électrique, hybride puis hybride plug-in lancée en 2016 et restylée en 2019 a quitté le catalogue du constructeur. C’est que depuis quelque temps, la famille Ioniq est devenue essentiellement électrique et a accueilli le SUV Hyundai Ioniq 5 et la berline aérodynamique Hyundai Ioniq 6 (photo). Place aux modèles 100 % électriques qui permettront à la marque coréenne de passer le cap de 2035 avec le sourire. D’ailleurs la famille Ioniq accueillera en 2024 un grand SUV à sept places, le Hyundai Ioniq 7 qui devrait, grâce à l’adoption de batteries de nouvelle génération, atteindre le cap des 650 km avec une charge. Actuellement, le Ioniq 5 peut atteindre les 507 km d’autonomie (cycle WLTP) et la Ioniq 6 jusqu’à 614 km.
Lamborghini Aventador : place à l’hybride et à la Revuelto
Pendant onze années, la Lamborghini Aventador a fait rugir son moteur V12 atmosphérique qui est passé de 700 à 780 ch au fil des évolutions et des versions proposées. Le dernier modèle produit, une Lamborghini Aventador LP 780-4 Ultimae Roadster est sortie de l’usine de Sant’Agata Bolognese le 26 septembre 2022. Heureusement il ne faudra pas attendre longtemps avant que ne débarque la remplaçante de cette supercar qui se nomme Lamborghini Revuelto. Face à des normes antipollution de plus en plus draconiennes, le V12 atmosphérique de 6 498,5 cm3 s’est associé à un système de propulsion électrique pour se transformer en motorisation hybride rechargeable. Il s’agit d’un nouveau bloc (L545) de 825 ch et 725 Nm de couple associé à une nouvelle boîte double embrayage à huit rapports qui transmet le couple aux roues arrière. Une batterie lithium-ion se charge de transmettre son énergie à trois électromoteur de 150 ch, deux entraînant chacun une roue avant, un autre se chargeant de trois fonctions, la première d’alterno-démarreur, la seconde de transmettre de la puissance aux roues arrière et la troisième d’envoyer de l’énergie aux moteurs avant via la batterie. La Ruvuelto est comme l’Aventador une quatre roues motrices grâce aux roues avant entraînées par les moteurs électriques et affiche une puissance combinée de 1 015 ch. De quoi passer de 0 à 100 km/h en 2,5 secondes !
Lotus Elise, Exige et Evora : remplaçante électrique en 2025
Passant au tout électrique avec comme premier modèle l’Evija (une hypercar de 2 000 ch) en 2020 suivie en 2022 du SUV Lotus Eletre, la marque anglaise s’est décidée à supprimer de son catalogue les Lotus Elise, Exige et Evora après une série limitée baptisée « Final Edition ». Seule thermique restant au catalogue du constructeur, l’Emira lancée en 2021 va poursuivre sa carrière avec ses blocs quatre cylindres (de chez AMG) et V6 essence (de chez Toyota) avant de disparaître dans quelques années. La Lotus Elise connaîtra une héritière, électrique, mais pas avant 2025. C’est celle-ci qui servira de base à la remplaçante de l’Alpine A110. Pour le moment le projet 135 suit son cours, un croquis de ce modèle a même été présenté lorsque Lotus Cars a annoncé un partenariat avec Britishvolt qui va produire des cellules de batterie à faible teneur en carbone. Une société Bitishvolt qui devrait fournir les futures batteries de cette Lotus type 135 qui pourrait se nommer Esprit comme le coupé sportif à moteur central arrière produit de 1976 à 2004 conçu, à l'époque, pour se frotter à la Porsche 911.
Mercedes Classe C et D Cabriolets et Coupés : de quatre à deux
Mercedes aime toujours les carrosseries coupé et cabriolet, mais comme il faut que la marque investisse dans l’électrique, elle se voit obligée de rationaliser sa gamme. C’est ainsi qu’elle va transformer les coupés et cabriolets Mercedes Classe C et Classe E, en deux modèles qui se nommeront Mercedes CLE Coupé et Mercedes CLE Cabriolet. Reprenant la base technique de la nouvelle Mercedes Classe E, les Mercedes CLE utiliseront les mêmes motorisations que la grande berline. Sous son capot on devrait retrouver des blocs essence et diesels, tous microhybridés, de l’hybride rechargeable avec une autonomie électrique en hausse, proche des 100 km.
Renault Zoe et Twingo : deux disparitions pour une renaissance
L’arrivée de la Renault 5 électrique produite à Douai dans le Nord marquera l’arrêt des Renault Twingo et Renault Zoé. Deux voitures condamnées pour faire place à une électrique plus moderne que la Zoé qui bénéficiera de la nouvelle plateforme CMF-B-EV et d’une motorisation de 136 ch et une batterie de 50 kW pour une autonomie de 400 km. La nouvelle Renault 5 devrait être lancée en 2024 et quelques mois plus tard devrait arriver une version d’entrée de gamme à batterie de 40 kW. Plus tard encore ce sera au tour de la Renault 4 de réapparaître sous la forme d’un SUV électrique (ce modèle existera aussi en véhicule utilitaire), alors qu’au même moment Alpine devrait ressusciter la R5 Alpine en version électrique.
Renault Scénic : un retour survolté
Les Renault Scénic et Renault Grand Scénic ne sont plus fabriqués et pourtant le Renault Scénic va renaître de ces cendres sous la forme d’un SUV électrique. Il sera produit à Douai aux côtés de la Renault Mégane E-Tech et la future Renault 5 et sera sur le marché en 2024. Ce Renault Scénic 5 sera proche du concept-car Scénic Vision, il disposera d’une banquette coulissante et de nombreux espaces de rangement. Il s’équipera de moteurs électriques de 150, 220 ch (une version 250 ch pourrait apparaître, mais toujours en deux roues motrices) et sera disponible avec des batteries de 60 et 90 kWh ce qui devrait lui permettre avec la plus forte capacité d’atteindre les 500 km d’autonomie. Il mesurera 4,49 m de long comme le concept-car et utilisera le tableau de bord de la Renault Mégane E-Tech. Avec le Scénic électrique l’Austral mais aussi le nouvel Espace à sept places, le Losange a de quoi satisfaire les familles pendant de nombreuses années.
Volkswagen Polo : condamnée en Europe
On l’aimait bien la petite Volkswagen Polo et pourtant Volkswagen va s’en séparer en Europe (elle continuera à être produite en Afrique du Sud). L’arrivée de la nouvelle norme Euro 7, l’évolution des crashs-tests en 2026 ont eu raison de la petite fourmi de Volkswagen. À sa place, la Volkswagen ID.2, une citadine électrique qui a été présentée il y a peu de temps sous la forme d’un concept-car. Cette auto arrivera dans le courant du premier semestre 2025. Cette voiture en entrée de gamme devrait être proposée à 25 000 € avec une motorisation qui ne devrait pas dépasser les 136 ch et une petite batterie de 40 kWh. Mais il y aura des ID.2 plus puissantes, le concept-car dispose d’ailleurs d’un électromoteur de 226 ch et d’une batterie de 56 kWh lui autorisant selon la norme WLTP 450 km d’autonomie. Volkswagen veut aussi que ses petites électriques reprennent la dénomination GTI et une ID. 2 GTi de 250 ch pourrait voir le jour. Clairement, avec ce modèle vise la Renault 5 et sa déclinaison sportive Renault 5 Alpine. À bord, on devrait disposer d’un espace intérieur digne d’une Golf, d’un grand coffre de 490 litres, d’une instrumentation numérique de 10,9 pouces et d’un grand écran tactile de 12,9 pouces. À noter que ces nouvelles autos électriques de Volkswagen utilisent la plateforme MEB Entry est dispose d’un moteur placé à l’avant et de roues avant motrices, tout l’inverse de ce que proposait Volkswagen jusqu’à maintenant pour ses modèles ID électriques. Enfin, une version SUVisée pourrait voir le jour elle prendrait la dénomination ID.2 X devenant l’entrée de gamme des SUV électrifiés de VW.
Volkswagen Passat : l’ID.7 arrive, le break subsiste
La berline Volkswagen Passat née en 1973 a disparu, la Volkswagen Arteon s’apprête à faire de même et c’est une nouvelle berline ID.7 électrique à qui revient le rôle de la familiale chez Volkswagen. Dans la famille Passat thermique, tous les modèles ne disparaissent pas puisque le break (SW) et sa déclinaison baroudeuse Alltrack vont être renouvelés prochainement. Si Volkswagen nous présente sa nouvelle Volkswagen ID.7 encore camouflée, le modèle est proche de la série puisque les commandes pour ce véhicule devraient être ouvertes en mai en France pour des livraisons qui débuteront vers octobre. Produite en Allemagne à Emden, la Volkswagen ID.7 allemande sera vendue en Europe et aux États-Unis à partir de 2024. D’une longueur de 4,96 m, la VW ID.7 utilise la plateforme MEB de l’ID.3 et se dote d’un empattement de 2,70 m. Elle dispose d’un nouveau moteur qui doit être plus sobre que ceux utilisés jusqu’à présent par les modèles ID. Le concept-car dispose aussi d’une batterie de 77 kWh qui lui autorise théoriquement une autonomie de 615 km, Volkswagen annonce qu’une version à batterie de 86 kWh est d’ores et déjà programmée et qu’elle dépasserait les 700 km d’autonomie. Très grande et dotée d’une belle habitabilité, la Volkswagen ID.7 est également dotée d’un volume coffre de 531 litres.
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