Aux Etats-Unis, Toyota pense que le marché n'est pas prêt pour l'électrique
D'après le patron de la division américaine de Toyota, le marché n'est pas encore prêt pour l'adoption massive de la voiture électrique. Et elle coûterait encore trop cher.
Pionnier et leader mondial des voitures hybrides, Toyota débute à peine la commercialisation de ses premiers modèles 100% électriques. Et pour cause, le plus gros constructeur automobile du monde semble ne pas croire totalement aux autos à zéro émissions pour le moment. Sur le sujet, la position du vice-président de Toyota Etats-Unis est même franchement frileuse. Dans un « webinar » de l'association de la presse automobile américaine auquel il vient de participer, Jack Hollis pense que le marché n'est tout simplement pas prêt pour le grand basculement vers l'électrification de masse.
« Je ne pense pas que le marché soit prêt et je ne pense pas non plus que les infrastructures soient suffisamment développées pour cela. Et même si c'était le cas, il reste le gros obstacle du prix des voitures électriques, inaccessibles pour beaucoup », a-t-il déclaré face aux journalistes. Il faut dire que contrairement à l'Europe, les Etats-Unis n'ont pas encore adopté de réglementation stricte sur le plan des émissions de CO2 des voitures. Et le pays ne projette pas non plus d'interdire à moyen terme les véhicules thermiques. Il s'est tout de même vendu 5,2% de voitures électriques sur le premier semestre 2022 aux Etats-Unis, soit le double de la part de modèles zéro émissions sur l'année 2021. Et rappelons que l'administration du président Biden table sur 50% de voitures électriques neuves par an dans le pays d'ici 2030. Le président de Jack Hollis, lui, ne pense pas que ces objectifs sont réalistes.
Situation différente en Europe
En Europe aussi, le véhicule électrique reste minoritaire pour l'instant. Mais en 2021, il représentait 10% du mix total de voitures neuves soit le double du niveau des Etats-Unis. Au premier semestre 2022, cette part a grimpé à 11,6%. Gageons que l'avis sur le sujet du président de Toyota Europe serait sans doute différent de celui de son homologue américain. Surtout avec ce qui se profile chez nous en matière de réglementation...
Via Forbes US
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