Audi c’est une famille recomposée. Une association de plusieurs marques donnant la marque aux anneaux que nous connaissons tous aujourd’hui. La première fois que le nom d’Audi apparaît, c’est en 1910, sur la calandre d’une Type A. Cette auto a été conçue par August Horch, ingénieur, motoriste et pilote de course, également propriétaire de la petite marque Audi qu’il vient de créer. La création de cette marque fait suite à son éviction de la firme qui portait son nom. Facétieux, l’ingénieur a choisi Audi car c’est la traduction latine de son patronyme : horchen, écouter en allemand et audire, écouter en latin. Un beau pied de nez à la décision de justice (suite aux démêlées qu’il a eu avec les anciens actionnaires de Horch) qui lui interdit désormais de créer une société qui porte son propre nom…
La petite marque Audi produit des autos véloces et endurantes qui vont collectionner des victoires en compétition, en particulier dans l’Austrian Alpine Trials (rallye se déroulant dans les Alpes autrichiennes). La Type C vient prêter main-forte aux Type A & B en 1911, puis ce sera au tour d’une voiture de grosse cylindrée (4,7 l et 45 ch) de faire une apparition la même année. Il s’agit de la Type D qui deviendra rapidement Type E en accueillant un bloc 4 cylindre de 5,7 l et 55 ch.
A la veille de la Première Guerre mondiale, August Horch lance la Type G, une petite cylindrée qui va être maintenue en production pendant dix ans et qui sera déclinée en berline, cabriolet, utilitaire... En 1922, la Type K de 50 ch est la première Audi à s’équiper d’un volant placé à gauche. Pas assez puissante et proposée à un tarif trop élevé par rapport à ses rivales, elle n’obtient pas le succès. Horch va alors se lancer dans le haut de gamme avec la Type M (1924, premier six cylindres de la marque) et l’Imperator (1927, premier huit cylindres de la marque) sans que les ventes ne décollent. Pour sauver sa marque de la déroute financière Horch doit céder les rênes de son entreprise à Jörgen Rasmussen fondateur de la marque DKW.
Le nouveau patron lance alors la Zwickau. Une auto dotée d’un huit cylindres d’origine américaine, mais qui ne va pas non plus connaître le succès. Décidément rien ne va pour la petite firme Audi, la Dresden, encore un modèle haut de gamme, à moteur six cylindres cette fois, ne trouve pas son public. Il faut dire qu’en plein milieu de la crise économique qui secoue le monde, s’entêter à produire des modèles de luxe n’est pas ce qui se fait de mieux. C’est pourquoi en 1931, Rasmussen change son fusil d’épaule et lance une petite voiture économique baptisée Type P qui utilise un châssis DKW et se trouve animée par un moteur Peugeot. Malgré l’effort consenti à proposer une voiture populaire. Hélas, cela ne marche pas et la voiture n’a droit qu’à une carrière éphémère de quelques mois… En 1932, Audi devient avec Wanderer, Horch et DKW membre de l’Auto-Union. La première réalisation commune à ces marques est l’Audi Front. Une voiture disponible en versions limousine et sport cabriolet qui dispose de la traction avant (d’origine DKW), d’une carrosserie de chez Horch et d’un moteur Wanderer (un six cylindres en ligne de 2 litres de 40 ch). Les ventes vont s’essouffler rapidement et cela va contraindre Auto Union de consacrer les chaînes de l’usine Audi aux petites DKW Front (moteur 490 cm3 et 584 cm3) qui, elles, connaissent le succès. La production des Audi Front est alors transférée chez Horch qui l’arrêtera au printemps 1938. En 1939, une nouvelle et dernière Audi apparaît, la 920. Plus de traction avant, mais des roues arrière motrices, un six cylindres de 75 ch et une allure flatteuse permettent aux ventes de décoller. Hélas, la guerre arrive et l’on passe rapidement de la production civile à la production militaire…
1965, Audi ressuscite !
Auto Union passé sous le giron de Daimler-Benz, voit avec anxiété les ventes des mécaniques deux-temps de DKW s’essouffler. Auto Union est proche de la déroute et Daimler-Benz cède ses parts à Volkswagen. La marque de “la voiture du peuple“ se décide à lancer une familiale moyenne capable de concurrencer les Ford et Opel , leaders de cette catégorie. On créer un moteur quatre cylindres de 72 ch inédit que l’on installe sous le capot d’une DKW F102. C’est la première berline à carrosserie monocoque autoporteuse de la marque DKW. Si la base est excellente, la marque DKW est trop typée deux-temps dans l’esprit du public et c’est pourquoi Volkswagen va choisir de ressusciter Audi pour lancer cette familiale. Tout simplement baptisée Audi, cette auto à deux puis quatre portes va être rapidement transformé en break (Variant). Une version 80 ch va apparaître rapidement qui prendra la dénomination Audi 80. Ambitieuse, la marque Audi lance en 1966 la Super 90, en version berline et break. Il s’agit d’une auto à la présentation flatteuse avec un maximum d’éléments chromés. Elle est animée par un bloc 1.8 de 90 ch lui permettant d’afficher de belles performances. En 1968 arrive l’Audi 75 qui succède aux premiers modèles de 72 et 80 ch. Cette même année 68, l’offre d’Audi se complète par une entrée de gamme baptisée Audi 60. La gamme de la nouvelle venue se compose d’un break et d’une berline en deux et quatre portes. Sous son capot, on trouve un petit 1.5 de 55 ch. Elle va connaître très rapidement le succès et être produite entre 1968 et 1972 à plus de 220 000 exemplaires.
Pour Audi, il est temps de s’affranchir de l’héritage de DKW et de produire une auto totalement inédite. Ce sera fait dés 1968 avec l’apparition de l’Audi 100, une belle et grande berline deux et quatre portes qui existe aussi en coupé (100 Coupé S de 1970). Volkswagen a investi 100 millions de Marks pour moderniser les chaînes de montage d’Ingolstadt. L’Audi 100 est également l’une des premières voitures européennes dont l’étude a été assistée par ordinateur. Avec elle, Audi se modernise et va devenir une marque respectée pour le caractère haut de gamme de ses autos, ses solutions technologiques performantes… L’arrivée en 1972 de la nouvelle Audi 80, va permettre à la marque d’Ingolstadt d’obtenir une véritable dimension européenne grâce à cette auto qui va être vendue à plus d’un million d’exemplaires en sept années de production. L’Audi 50, qui arrive en 1974, un peu avant la Volkswagen Polo et qui possède de nombreux éléments communs avec la fourmi de Wolsfburg va aussi permettre à la marque Audi de séduire une clientèle plus jeune.
1976 : Audi 100, deuxième génération. Une vitrine technologique pour la firme allemande, à la fois fluide et aérodynamique. Cette grande berline existe aussi en version Avant à hayon.
1978 : nouvelle génération de l’Audi 80. Référence de sa catégorie en Europe elle va même débarquer sur le continent américain.
1979 : Audi 200, le fer de lance de la marque qui est animé par le cinq cylindres à injection de la berline 100 (136 ch), qui se voit bientôt épaulé par version à turbocompresseur de 170 ch.
L’arrivée de Ferdinand Piëch (petit-fils de Ferdinand Porsche) à la direction du bureau d’études d’Audi va donner un beau coup de fouet à la marque aux anneaux. Se rappelant que son grand-père avait doté sa première automobile d’un moteur dans chacune de ses roues, la transformant en modèle à transmission intégrale, Piëch remet au goût du jour la transmission intégrale et en dote la fabuleuse Quattro qui est lancée en 1980. Pour Ferdinand Piëch, Audi se doit de pouvoir bousculer BMW et Mercedes sur le marché du haut de gamme. Et avec la Quattro tout devient possible…
1980 : lancement de l’Audi Coupé. Petite sœur de la Quattro et simple deux roues motrices, elle est plus grande routière que véritablement sportive.
1982 : troisième génération d’Audi 100.
1984 : Audi 200, seconde génération.
1988 : Audi Coupé sur base d’Audi 90.
1988 : Audi V8, prélude à l’Audi A8.
1990 : nouvelle génération d’Audi 100.
1991 : Audi Cabriolet, sur base du Coupé.
1991 : dernière génération d’Audi 80.
1994 : break RS2 sur base d’Audi 80 S2, avec bloc 5 cylindres en ligne turbo de 315 ch.
1994 : Première génération d’Audi A8. Moteur V8 4.2 de 300 ch et transmission Quattro.
1994 : première génération d’Audi A6. Héritière de l’Audi 100.
1994 : première génération d’Audi A4.
1996 : Audi se lance dans la catégorie des berlines compactes avec l’Audi A3.
1997 : deuxième génération d’Audi A6.
1998 : le coupé TT débarque.
1999 : essai de minispace avec l’A2 dont la carrière s’arrêtera brusquement en 2005.
2001 : deuxième génération d’Audi A4.
2002 : deuxième génération d’Audi A8.
2003 : deuxième génération d’Audi A3.
2004 : troisième génération d’Audi A6.
2006 : première incursion avec un certain succès dans le domaine du tout-terrain de luxe avec le Q7
2006 : deuxième génération pour la TT.
2006 : échappée du circuit des 24 Heures du Mans, la R8 dispose d’un V10 de 525 ch.
2007 : naissance de l’Audi A5. Un coupé sportif sur base d’A4, qui sera rapidement décliné en cabriolet puis Sportback.
2008 : arrivée du Q5. Un SUV compact concurrent du BMW X3.
2008 : nouvelle A4, troisième génération.
2010 : Audi A7 Sportback.
2010 : Audi A1 trois portes puis Sportback (cinq portes) en 2012.
2011 : Audi Q3.
2011 : nouvelle génération d’Audi A6.
2012 : nouvelle génération d’A3 avec des versions trois portes, cinq portes, berline (nouveau) et cabriolet.
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