Deux blocs alliages séparés par un petit centimètre-cube ( 1997 cm3 à la RC, un de plus pour la RS), double arbre à calage variable à l’admission commandant 16 soupapes dans les deux cas, nos deux moteurs semblent proches.

Il faut chercher les différences au niveau de la course encore plus longue pour le Renault, ce qui limite son régime maxi un peu plus bas (7250 contre 7400 tr/min). La Clio est la seule à disposer d’un collecteur d’admission à géométrie variable, ce qui lui permet d’afficher un double tempérament et une courbe de couple un peu plus pleine à bas régime.

La ligne d’échappement redessinée (cf essai Clio RS) laisse le couple maxi à un très honnête 200 Nm, mais 150 tr/min plus bas que la RS2, à 5250 tours. Le couple maxi de la RC est à peine inférieur, mais il est disponible un peu plus bas (4750 tours). Les deux moteurs s’avèrent très civilisés à très bas régime, sans à coups, avec une légère suprématie à celui de la Clio dans les rotations lentes. Celui de la RC monte par la suite jusqu’au rupteur à 7300 tours de façon linéaire sans jamais faiblir tandis que les chevaux de la RS arrivent en deux phases, presque tranquillement sous 5000 tours, et dans une folie furieuse au-delà. L’impression est d’autant plus saisissante que les 182 ch sont là dès 6500 tr/mn (collecteur variable et très longue course obligent) alors que les 177 ch du RC sont là à 7000 tours.

Renault Clio RS 2.0 182 ch - Peugeot 206 RC : deux bombes surdouées
Renault Clio RS 2.0 182 ch - Peugeot 206 RC : deux bombes surdouées

Heureusement, le bouilleur de la Renault continue de grimper allègrement jusqu’au rupteur aux environs de 7000 tours sur les rapports intermédiaires (au lieu de 6900 tr/min lors de notre essai en janvier).

La belle sonorité du moteur Peugeot

Si personnellement, j’avoue un faible pour le caractère de la mécanique Renault, celle de la RC peut être préférée, d’autant que sa sonorité semble de l’avis général encore plus exaltante. En tous cas, nous tenons là deux moteurs atmos d’exception, même si le Renault prend l’avantage en puissance comme en couple au litre.

Nos deux comparses disposent d’une boîte à 5 rapports. C’est suffisant pour permettre d’excellentes remises en vitesse à chaque passage de rapports avec des boîtes bien étagées. Et elles le sont. La RC se distingue par un premier rapport très long exploitable dans les portions très lentes (69 contre 62 km/h). La vitesse maxi bien évidemment atteinte sur le dernier rapport l’est légèrement au-dessus du régime de puissance maxi avec la RS, et environ 200 tours en dessous avec la RC. Comme quoi, la Clio se veut sportive jusqu’au bout.

Une commande de boîte un peu imprécise pour la Clio

Là où la Clio déçoit, c’est par sa commande qui manque de précision, principalement au passage à la volée de 2 en 3, et de 4 en 5. Verrouillage et synchronisation sur certains rapports ne semblent pas non plus au top, sans qu’on puisse parler véritablement de lenteur.

Comme c’est la troisième fois que nous notons ce désagrément dans le guidage, on peut véritablement parler de faiblesse chronique et non d’un mal isolé de notre voiture d’essai. Malgré les débattements du levier un poil longs, la RC s’en sort beaucoup mieux à ce chapitre avec une précision satisfaisante. Et un passage des vitesses au final plus rapide.


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