L'équipier modèle
En 1956, Phil Hill est intégré à l'équipe officielle Ferrari. Une année fructueuse, puisqu'il remporte le GP de Suède et les 5 heures de Messine. Il est second des 1000km de Buenos Aires, troisième des 1000 km du Nürburgring avec comme équipier Olivier Gendebien. Bien que les deux hommes ne s'apprécient guère, ils vont devenir des spécialistes de l'endurance et leur équipage va triompher par trois fois aux 24 heures du Mans (1958, 1961,1962). Après ses bons résultats sur Ferrari, Phil Hill demande au "vieux" de l'incorporer dans l'équipe de F1. Hélas le Commendatore lui oppose une fin de non-recevoir. Au risque de se voir exclu de l'équipe, il emprunte la Maserati 250 F de Jo Bonnier pour le GP de France 1958.
À Reims (Fangio y fait sa dernière apparition et Musso se tue), Phil Hill réussit l'exploit au volant d'une voiture plus très jeune de prendre la septième place. Enzo Ferrari fait alors marche arrière et lui confie le volant d'une F2 pour le GP d'Allemagne où les F1 et F2 sont mélangées (9e place à l'arrivée). Puis pour parer à la disparition de Peter Collins (sortie de route mortelle au GP d'Allemagne), Hill pilote une F1 pour les deux derniers Grand Prix de la saison. L'Américain va prouver au Commendatore qu'il a eu raison de lui faire confiance. Il termine troisième en Italie. Et au Maroc pour la dernière course de la saison, Hill est en seconde position à quelques tours de l'arrivée, quand il décide intelligemment de laisser sa place à son équipier Mike Hawthorn et de lui offrir en prime le titre au nez et à la barbe de Stirling Moss. Hawthorn mettant fin à sa carrière de pilote en fin de saison, Phil Hill est proposer au poste de leader de la Scuderia pour la saison 1959.
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