Durant sa carrière de pilote, Phil Hill a refusé de tout donner à la passion de la compétition pour conserver son âme. Après trois succès aux 24 heures du Mans et un titre de Champion du monde de F1, il s'en est retourné vivre aux Etats-Unis rénover des voitures anciennes, une autre de ses passions.
Aujourd'hui, Phil Hill ne pourrait pas faire une aussi belle carrière en sport automobile. Parce qu'au cours de ses vingt années de compétition, il a toujours refusé les compromissions, parlé franc, fuit les mondanités et les journalistes... Tout le contraire du pilote "politiquement correct" qu'exhibe la F1 actuelle. Et cela lui a réussi, puisqu'il a gagné les plus belles épreuves automobiles (24 heures du Mans,12 heures de Sebring, 1000 km du Nürburgring...) et remporté un titre de Champion du monde F1 ! Ce palmarès impressionnant ne lui est jamais monté à la tête, l'homme n'ayant que faire des titres et des compliments. D'ailleurs il ne l'a jamais caché : "J'ai choisi le mauvais sport car je ne veux battre personne et je ne cherche pas à devenir un héros". De même, il n'a jamais compris le caractère "trompe la mort" de certains de ses camarades. Ainsi après la disparition de Peter Collins au GP d'Allemagne 1958 alors que l'on parle de défaillance des freins de la Ferrari (la voiture a été retrouvée avec la pédale de frein au plancher), Hill s'insurge contre cette explication : "C'est une façon horrible de raisonner. Peter savait qu'il avait un problème de frein, mais il n'a pas ralenti pour autant, il a fait une faute un point c'est tout !". Si l'Américain n'est pas doué pour la diplomatie, il a le mérite d'être clair : il ne veut pas vaincre à n'importe quel prix ! Et il le prouvera en étant victime de peu d'accidents et ne versant pas une seule goutte de sang.
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