Au cours du premier semestre 2013, la CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), association nationale de défense des consommateurs et des usagers, a étudié les pratiques tarifaires de près de 500 auto-écoles en France. Voici les principaux enseignements publiés dans son rapport ce jeudi.
L'obligation d'affichage des tarifs visibles depuis l'extérieur est certes respectée par la majorité des établissements observés. Mais 13 % encore ne s'y soumettent pas. Et 33 % de ceux qui paraissent s'y conformer ne le font en fait que partiellement, ne donnant qu'une partie des prix théoriquement à présenter. Sans compter leur présentation qui ne cesse de différer d'une enseigne à une autre et qui se révèle plus ou moins complexe pour les candidats qui peuvent avoir ainsi bien du mal à s'y retrouver.
Les prix, certes « librement déterminés par chaque établissement (…), apparaissent plus que variables », et peuvent passer « du simple au double » selon l’endroit où le permis est souscrit. De 780 € à Lille, le forfait 20h peut ainsi grimper jusqu'à 1 425 € à Paris !
A noter d'ailleurs que le forfait 20h – dont le coût moyen s'élève à 1 067 €, selon les relevés de la CLCV - apparaît surtout comme un produit d'appel. Pourtant, il se révèle généralement insuffisant (comme l'indique l'étude de la Prévention routière publiée par la CLCV, à retrouver ci-dessous). Or, pour un candidat suivre des heures supplémentaires « augmente son budget initial dans des proportions plus importantes que s’il avait choisi au départ un forfait plus important ».
Et, insiste l'association, « l’addition est loin de s’arrêter là pour le candidat malchanceux » qui ne réussirait pas du premier coup ! Bien entendu, de nouvelles heures supplémentaires seront pour lui très certainement à prendre, et de nouveaux frais d’inscription à l’examen (qui peuvent aller jusqu’à 230 € à Paris) lui seront également réclamés. Conclusion : le « coût réel pour obtenir son permis de conduire est en moyenne bien supérieur au coût du forfait 20h majoritairement proposé par les auto-écoles et ce malgré l’évaluation de départ effectuée et facturée par le professionnel. »
Enfin, la CLCV déplore l'absence selon elle de deux informations essentielles pour un candidat : les délais de présentation aux examens (jusqu'à 4 mois en Ile-de-France) et les taux de réussite des auto-écoles. Deux données qui « participent à une information loyale des élèves ». Il est ainsi « statistiquement nettement préférable de passer l’épreuve pratique du permis B dans les Alpes de Haute Provence (70,03%) plutôt qu’à Paris (45,48%) ! ».
Et si on ajoute donc à cela, les écarts des tarifs, on comprend bien que lorsque c'est possible, il vaut mieux pour un candidat parisien s'exiler en province pour espérer obtenir son carton rose le plus rapidement possible et à moindre coût.
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