A 4,35 m, un centimètre de plus que la Fiat Bravo, la Giulietta s’allonge d’une quinzaine de centimètres par rapport à la 147. C’est dans la moyenne actuelle de la catégorie, quinze centimètres de plus que la Golf VI et plus raisonnable que la cousine de Lancia, la Delta s’affichant comme la plus longue des berlines compactes, avec 4,52 m.
La hauteur augmente de 2 centimètres à 1,46 m et la largeur s’accroît de 8 centimètres, à 1,80 m. L’empattement atteint 2,63 m, trois centimètres de plus que celui de la Bravo. Ce gabarit à la hausse par rapport à sa devancière se traduit par une habitabilité en progrès. Elle rejoint ainsi la moyenne de la catégorie, au dessus de la Bravo, mais l’espace aux jambes à l’arrière reste nettement inférieur à la Delta qui dispose d’une banquette coulissante et d’un empattement plus important (+ 7 cm). La garde au toit est également inférieure à la Lancia et à la moyenne. Enfin, la ligne de pavillon chutante ne facilite pas l’accès à bord.
Le coffre à bagages offre une capacité correcte (350 litres), proche des Mazda 3, Peugeot 308, Mazda 3, Seat Leon ou Volkswagen Golf, mais inférieur de plus d’une centaine de litres à l’étonnante Honda Civic pourtant plus courte de presque dix centimètres en longueur hors-tout. Banquette repliée, la capacité n’atteint pas 1 200 litres. Le seuil d’accès au coffre est trop haut comme sur beaucoup de berlines récentes, principalement en raison des impératifs liés aux nouveaux tests de choc arrière. Et comme les concepteurs de la Giulietta n’ont pas mégoté en matière de sécurité passive, elle obtient le maximum d’étoiles aux crashs EuroNCAP, qui plus est avec un score exceptionnel de 87/100 (97% passager adulte, 85% passager enfant, 63% protection des piétons et 86% pour la sécurité active) . Ces notes en font la compacte la plus sûre du marché à aube de l'été 2010 devant la Golf VI, faisant oublier les piètres résultats de la 147 à ces épreuves. La Giulietta conservera ses cinq étoiles en 2012 lorsque l'évaluation EuroNCAP aura atteint son niveau maximum de sévérité.
A l’intérieur, Alfa a tenté d’innover par rapport à la 147 ou à la MiTo, avec par exemple la planche de bord qui se développe horizontalement ou les commandes principales (copiées sur la 8C Competizione) regroupées dans la partie centrale du tableau de bord. On peut apprécier l’ambiance qui s’en dégage, mais à notre sens le charme n’est pas irrésistible. La qualité de fabrication et le choix des matériaux progresse ici globalement au niveau des compactes françaises, sans atteindre la quasi perfection d’une A3 Sportback ou d’une Golf 6. Rien à redire à propos de l’ergonomie, des petits espaces de rangement, du maintien des sièges ou de la position de conduite, conformes à nos attentes.
Trois niveaux d’équipement
L’Alfa Giulietta offre dès son lancement trois niveaux de finition Impulsive, Distinctive et Selective. Au total, dix versions seront immédiatement disponibles.
Tous les dispositifs de sécurité active et passive sont de série sur l’ensemble de la gamme : dispositif Alfa D.N.A, différentiel électronique Q2, direction électrique ‘‘Dual Pinion’’, système de contrôle de stabilité VDC (intégrant l’antipatinage ASR et l’aide au démarrage en côte Hill Holder), 6 airbags et ceintures avant à double prétensionneurs. Egalement de série dès le premier niveau Impulsive qui concerne uniquement les motorisations de base (120 ch essence et 105 ch Diesel), la climatisation automatique bizone, les vitres avant électriques, le volant cuir, l’ordinateur de bord, l’accoudoir avant avec compartiment réfrigéré, l’autoradio CD MP3 ou le régulateur de vitesse.
Le coeur de gamme Distinctive disponible avec les quatre motorisations, y ajoute pour un surcoût de 1750 € le système Blue&Me avec commandes au volant, les capteurs de pluie et de luminosité, l’encadrement des vitres chromé, les jantes en alliage de 16’’, les antibrouillards avant, le radar de recul, le rétroviseur intérieur photochromatique et les rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement.
Enfin, pour 2500 € supplémentaires, la finition Selective (non disponible avec le 1.4 litre 120 ch essence) se distingue par les jantes en alliage de 17’’, la sellerie cuir et son système de navigation RadioNav.
Deux packs peuvent compléter cette dotation. Le Pack Sport (de série sur la Quadrifoglio Verde 235 ch, 1 200 € sur Distinctive et 700 € sur Selective) intégre une assiette de suspension surbaissée, des jantes en alliage de 17’’ ou 18’’, des couvre-longerons latéraux, un pédalier sport en aluminium, des sièges au soutien amélioré (en cuir et tissu micro-fibres sur Distinctive), un insert de tableau de bord en aluminium brossé ou des cadres de phares foncés. Plus technologique, le Pack Premium disponible sur Selective Quadrifoglio Verde contre supplément de 2 200 € comprend les phares bi-xénon avec fonction AFS, le système Hi Fi Bose® ou les sièges avant électriques chauffants.
Pour les trois niveaux d’équipements principaux, les tarifs de la gamme Giulietta semblent corrects, mais pas particulièrement compétitifs pour les deux motorisations 170 chevaux (26 000 à 31 750 €). La gamme débute à partir de 21 500 € pour la version essence 1.4 Tjet de 120 ch alors que l’offre JTDM Turbo Diesel démarre à partir de 23 750 €. Malgré les 32 500 € à débourser, la Quadrifoglio Verde semble être la version qui propose le meilleur rapport équipement/prix/prestations. Et le plaisir de conduite le plus piquant.
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