Essai - Volkswagen Polo 1.4 TSI 140 ACT BlueGT : le meilleur de deux mondes ?

"La première Volkswagen avec désactivation des cylindres". C'est ainsi que la marque débute son dossier de presse. L'affirmation est vraie, mais il ne faut pas aller chercher loin pour s'apercevoir qu'évidemment, ce moteur a déjà été présenté (et essayé par mon collègue Alexandre) sous le capot de la nouvelle Audi A3. Il se prénomme alors non pas ACT (gestion active des cylindres) mais COD (cylinder on demand). Très à l'aise dans la compacte aux anneaux, il s'annonçait donc dès le départ prometteur sous le capot de la citadine de Wolfsbourg.

Parlons donc technique, puisque c'est ce qui constitue la nouveauté sur cette auto, qui pour le reste… reste une Polo.

Le bloc est donc un 1,4 l à injection directe d'essence et turbocompresseur "single scroll". Il développe 140 ch à 5 600 tours/min et 250 Nm de couple au régime très faible de 1 500 tours/min et ce jusqu'à 3 500 tours/min. Il peut être accouplé à une boîte mécanique 6 vitesses ou à une boîte mécanique robotisée DSG7 à double embrayage. Il se dote également de tout l'arsenal anti-consommation BMT (BlueMotion Technology), avec Stop & Start de série, récupération d'énergie, optimisation de la gestion moteur et de l'aérodynamique. Avec l'utilisation de l'aluminium, il est également devenu 22 kg plus léger que son prédécesseur

La nouveauté principale est la désactivation de 2 cylindres sur 4

Sa particularité, vous l'aurez compris, est de devenir ni plus ni moins qu'un bicylindre dans certaines conditions. Le système ACT, par le biais de petits actuateurs, permet en décalant une partie de l'arbre à cames, de désactiver les 2e et 3e cylindres.

Cela est possible entre 1 400 et 4 000 tours/min, lorsque la demande de couple est comprise entre 25 et 100 Nm, soit à faible et moyenne charge. Comprenez que le système ne s'active que lorsque vous avez le pied léger comme une plume.

Dans ces conditions, le gain de consommation serait de 0,4 litre en moyenne. En ville, le gain pourrait aller jusqu'à 1 litre aux 100 km. À noter que l'électronique veille sur vous et "détecte les situations de conduite irrégulières" et ne désactivera pas les cylindres dans les ronds-points ou en cas de conduite nerveuse sur nationale… Quand on a besoin des Watts en somme.

Pour savoir si l'on est en mode 4 ou 2 pattes, il est possible d'afficher un message au centre des compteurs.

Un look spécifique entre BlueMotion et GTI

Voilà pour la technique (simplifiée). Mais la BlueGT possède aussi une présentation légèrement différente de la Polo de base puisqu'elle reprend le look de la GTI (boucliers avant et arrière, becquet de hayon), se dote de jantes 17 pouces, de logos GT sur la calandre et le bouclier. Certains artifices visant à réduire la consommation sont repris de la version BlueMotion comme les bas de caisse, les rails d'écoulement d'eau, etc. Contrairement à ce que l'on voit sur les photos (voitures allemandes), les voitures françaises disposeront des feux de jour et des antibrouillards

Le châssis est également rabaissé de 15 mm.

Dans l'habitacle, l'ambiance est un peu plus sportive que dans une Polo de base avec un ciel de toit anthracite, un volant sport et des sièges assortis plus enveloppant et dotés d'une sellerie tissu/alcantara bleu assez sympa. Les applications en alu brossé ou chromées sont également de la partie.

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La présentation se veut donc plutôt sportive mais le cœur de la voiture plutôt écologique; mais performant quand même, mais qui consomme peu; mais capable de damer le pion à des sportives, etc. Bref, on a voulu concilier deux mondes théoriquement inconciliables. Et donc sur la route, ça donne quoi ? C'est étonnant…