Présentée à Genève en mars 2007 sous la forme de concept-car, l’Altea Freetrack vient d’être dévoilé en version définitive juste avant l’été au salon de Barcelone. Nous l’avons essayé dans la foulée, avant sa commercialisation prévue le 13 septembre. Ce n’est pas la première fois qu’un constructeur s’essaie à proposer un véhicule aux aptitudes tout-chemin -tendance SUV- sur la base d’un monospace compact. Renault a tenté l’expérience avec le Scenic RX4 qui a connu un joli succès au début de la décennie. Ce fût un feu de paille, sans doute parce que cet engin ne tenait pas toutes ses promesses. Aucun autre constructeur n’avait exploré à nouveau ce mélange des genres (crossover) jusqu’à aujourd’hui. Seat s’y colle sur la base de l’Altea XL, monospace encore presque compact qui se distingue par son habitabilité et son comportement un brin enjoué.
Comme l’Altea lancé en 2004 qui mesure 4,28 m de long n’offrait pas une capacité de coffre digne de la catégorie, Seat l’a secondé l’an dernier d’un XL au porte-à-faux arrière rallongé de 19 centimètres. Si le volume de chargement enfin digne des plus généreux monospaces compacts, le XL ne va pas jusqu’à proposer deux places de secours supplémentaires comme la concurrence.
Avec ses 4,50 m, l’Altea Freetrack dépasse en longueur le XL de 2,6 centimètres en raison de ses boucliers de baroudeur plus proéminents. Les arches de roues protégées dans la continuité des boucliers expliquent une largeur supérieure au XL de 2 centimètres (1,79 m). Son gabarit se situe dans la moyenne des « Sport Utilities Vehicules », au moins à propos de ces deux côtes. La hauteur de 1,62 m le place au dessus des purs crossovers (cf concurrentes), mais les vrais SUV le toise au moins de quelques centimètres, certains de plus d’une dizaine.
L’Altea Freetrack 4 WD s’inscrit bien évidemment dans la lignée des « softroaders » comme la plupart des SUV, et n’a aucune prétention à jouer les vrais 4x4 de franchissement malgré son look aventurier. En complément de ses protections plastiques, il opte pour des logements des phares antibrouillard d'un format plus conséquent, une double sortie d'échappement chromée, des rétroviseurs grand format gris foncé, des pneus 225/50 montés sur des jantes 17 pouces à cinq branches et enfin, pour une garde au sol rehaussée de 40 millimètre. Elle n’atteint que 16 centimètres, contre près de 20 cm pour la majorité des SUV. Dans ces conditions, les capacités tout-chemin du Freetrack restent très limitées, avec un angle d'entrée de 17,6°, un angle de sortie frôlant 23° et des angles ventraux qui lui permettent au mieux de franchir une marche de 225 mm.
A l’intérieur, l'Altea Freetrack se distingue par son tableau de bord, volant et contre-portes partiellement marron (entre chocolat et bronze) en remplacement du gris clair habituel des gammes Altea et Altea XL. A signaler également: le nouvel habillage tissu des sièges, qui combine des textures distinctes. Les fauteuils avant procurent toujours un parfait maintien idéal du corps, proche des versions FR. Petit détail, Seat a pensé aux gentlemen-farmers qui conduisent en bottes avec des pédales plus grosses que sur les autres versions. L’accès à bord, la position de conduite restent exemplaires.
A l’arrière, l’habitabilité mérite le même qualificatif, d’autant que la banquette coulisse toujours sur 16 centimètres. Le choix de sièges individuels aurait permis de ne pas sacrifier la place centrale. Le vaste coffre, à peine diminué d’une vingtaine de litres par rapport à l’XL à cause de la transmission aux roues arrière et de la suspension modifiée. Le seul regret concerne la roue de secours qui déborde de son logement et empiète au milieu du discret rangement implanté sous plancher de coffre.
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