Essai - Renault Clio dCi 90 ch : championne de France

La Clio 4 truste la place de numéro 1 des ventes en France depuis son renouvellement en 2012. Grâce à son look séduisant, ses tarifs accessibles et un comportement digne de ce nom, la citadine produite à Bursa a séduit près de 70 000 clients. Un succès que Renault doit à la fidélité sans faille du public français qui aurait pourtant quelques raisons de douter. En effet, si la citadine collectionne les atouts, elle accumule aussi les défauts : intérieur passable, plastiques bas de gamme, dysfonctionnement du système R-Link, peinture rouge flamme irréparable (des soucis en passe d’être corrigés). Pourtant, face à une concurrence acerbe et agressive, la Clio tient le choc. Elle représente désormais presque 25% des volumes du constructeur et les carnets de commande sont pleins.

La motorisation 1.5 dCi Energy 90 ch assure l’essentiel des ventes sur le territoire. Renault propose d’ailleurs plusieurs configurations de ce moteur. Le dCi 90 ch Energy testé ici revendique un taux de CO2 de 90 g. Il profite d’un bonus de 550 €. Renault propose aussi une version à 83 g de CO2 (en prévision des nouveaux barèmes 2014), qui se distingue par des rapports de boîtes raccourcis. Enfin, il est possible d’associer ce moteur diesel à la boîte à double embrayage EDC (1 000 €) qui limite les émissions à 95 g de CO2/km (200 € de bonus).

À l’usage, le 1.5 dCi 90 ch est selon nous le meilleur de sa catégorie, loin devant les TDi, TDci, Hdi et CRdi de puissances équivalentes. C’est un modèle de souplesse et d’agrément qui s’adapte aussi bien à la ville qu’aux grands axes. Plein de bonne volonté, il jouit d’un couple maxi (220 Nm) amplement suffisant pour emmener les 1071 kg de la française au-delà des vitesses autorisées. Associé à la boîte mécanique à 5 rapports, étagée correctement, il reprend bas et déroule généreusement son couple lorsqu’il est sollicité. Rarement prise en défaut, la Clio s’offre ainsi un niveau de polyvalence digne d’une compacte. La consommation, elle, est celle d’une citadine. On est très loin de l’ambitieux 3,4 l/100 km annoncé par Renault, mais la moyenne relevée durant notre test est largement satisfaisante pour votre porte-monnaie : 5,1l / 100 km.

Conçue pour optimiser l’allègement et la réduction des coûts, la Clio 4 fait en revanche l’impasse sur une insonorisation de qualité. L’encapsulage du moteur et les joints de portière ont fait l’objet d’économies et filtrent mal les bruits parasites. Ainsi, le conducteur perçoit le ronronnement (heureusement léger) du dCi en charge. Ces vocalises s’estompent sur l’autoroute où ce sont les bruits d’air qui prennent le relais. Dommage.

Dynamiquement, la Clio figure parmi les plus rigoureuses du moment. La tenue de route rassurante est garantie par des trains roulants de qualité et un châssis à la conception très aboutie. On aime particulièrement le compromis dynamisme/confort qu’offrent les suspensions et la précision de la direction assistée électrique. Peut-être moins agile que la petite 208, la Clio s’avère au final plus apte à s’éloigner des grands axes sans nuire à vos lombaires.

Si la gamme diesel démarre à 16 000 € (75 ch), la version dCi 90 réclame 18 770 € puisque livrée à partir du niveau Limited. Ces tarifs peuvent paraître dispendieux face à la concurrence mais l’équipement proposé est conséquent : ESP, climatisation, Bluetooth, écran tactile, jantes alliage 16’’, vitres électriques. Notre version d’essai Clio dCi 90 Energy Intens, commercialisée à 20 570 €, offre en plus la navigation Europe, la climatisation automatique, l’aide au démarrage en côte, le volant cuir, les antibrouillards, etc. Le système multimédia R-Link, qui fonctionner mieux qu’auparavant, reste quant à lui en option (800€). On aime particulièrement les applications proposées comme Coyote Serie ou Michelin, qui facilitent la vie.

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