La Chevrolet Aveo lancée en cette fin de printemps 2011 est véritablement nouvelle. Ce qui n’était pas le cas de celle commercialisée en France fin mai 2008 (voir son essai ici : Resucée de Kalos?), qui dérivait directement de la Kalos lancée en 2002 sous la marque Daewoo. Rappelons que les modèles du constructeur coréen passé à cette époque sous le contrôle de General Motors ont été badgés Chevrolet à partir de 2005. Tout en devenant Aveo, la Kalos 5 portes qui avait bénéficié d’un visible restylage au Salon de Francfort de septembre 2007 et d’un nouveau moteur 1.2 litre (3 portes à Genève en mars 2008) possédait donc de forts gènes Daeweo. A son volant, on pouvait se croire à bord d’une petite du milieu des années 90…
Ce n’est plus du tout le cas de la nouvelle qui progresse quasiment dans tous les domaines, presque autant que la Spark par rapport à la Matiz dans la catégorie des citadines. Ces nets progrès, sauf peut-être pour les moteurs à essence, permettent à la nouvelle Aveo de venir se mesurer sans complexes à certaines petites polyvalentes de constructeurs généralistes plus connus en France que Chevrolet. La nouvelle Aveo 5 portes, présentée dans sa livrée définitive au Mondial de Paris 2010, est disponible en France dès juin 2011 pour les versions à essence (septembre pour les versions Diesel). Si la carrosserie 3 portes n’a pas été reconduite, la 4 portes rempile afin de satisfaire certains pays où la clientèle est friande de berline tricorps, comme par exemple en Europe l’Espagne ou la Turquie.
Nouveauté, Chevrolet France a décidé de l’importer chez nous, en pariant que si ce type de carrosserie réalisait de piètres scores de vente dans nos contrées, c’était plus faute d’offre des constructeurs que en raison du rejet de la clientèle.
La cinq portes à hayon s’allonge de 14 centimètres par rapport à la précédente pour atteindre 4,04 mètres de long, parmi les plus grandes berlines du segment. L’espace à bord progresse légèrement, mais ne permet toujours pas d’envisager de longs trajets avec de grands ados installés sur la banquette. Le coffre fait mieux et gagne 70 litres en capacité sur l’ancien modèle pour atteindre 290 litres (653 litres dossiers de banquette rabattus). La finition haute LTZ s’adjuge un faux plancher amovible qui permet de disposer d’une aire de chargement à hauteur du seuil d’accès, avec un espace de rangement en dessous d’un douzaine de centimètres de hauteur.
Au final, l’Aveo 5 portes se situe désormais dans la bonne moyenne de la catégorie pour l’espace dévolu aux 5 occupants et à leurs bagages, sans pour autant représenter un rapport habitabilité/encombrement exceptionnel. L’intérieur de cette Aveo fabriquée en Corée n’est pas très folichon, mais sans esbroufes. L’ambiance à bord fait toujours trop plastique et la qualité des matériaux ne vaut pas celles des petites européennes les mieux loties. Il n’y a pas en fait vraiment de saut qualitatif par rapport à la petite Spark dont l’original bloc à instrument typé moto est repris apparemment sans changements. La position de conduite s’améliore nettement grâce à une assise moins haute (hauteur réglable pour le conducteur en finition haute LTZ) et en raison de l’adoption d’un réglage en profondeur de la direction. En prime, les sièges AV sont bien dessinés.
La silhouette de la cinq portes présente un profil équilibré, mais de l’intérieur, on déplore les épais montants C et les poignées de portières arrière implantées en hauteur qui limitent la visibilité ¾ AR. Génant au sortir d’un créneau par exemple. Parmi les détails stylistiques les plus marquants, on retiendra les optiques avant sans glace de protection qui renforce l’aspect dynamique de la face avant. Sans renouveller totalement le genre, la carrosserie de la 4 portes nous semble toutefois plus séduisante que celle de la Logan.
L’Aveo tricorps 4 portes a été dévoilée en janvier dernier au salon automobile de Detroit aux USA où elle est commercialisée sous le nom de Sonic. Allongé de 360 mm uniquement au profit du porte-à-faux arrière et alourdit de moins d’une vingtaine de kilos, c’est une sorte de Dacia Logan du riche, ou tout au moins une moyenne pas vraiment low cost. En attendant les diesels, elle est proposée en une seule version à essence sur le marché français car cette carrosserie devrait à peine atteindre 10% des ventes d’Aveo. Equipée du 1.2 litres de 86 chevaux et du niveau d’équipement médian LT, elle affiche un supplément de prix de 400 € par rapport à la 5 portes et frôle ainsi les 14 000 €. A comparer aux 9 150 € d’une Logan 1.2 16V Lauréate, assurément moins bien équipée.
Cette carrosserie à pour principal intérêt de porter le volume du coffre banquette en place à 502 litres (les deux parties 40/60 du dossier restent rabattables). C’est quasiment la capacité d’une Logan, mais elle reste moins habitable que la Dacia au places arrière malgré une longueur supérieure. Si la berline 5 portes à hayon est plutôt destinée à une frange d’acheteurs assez jeune, Chevrolet s’attend à ce que la ligne plus sage de la berline tricorps séduise une clientèle plus axée sur la famille.
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