Audi a surpris son monde en dégainant une A1 quattro au nom aussi peu évocateur que sa fiche technique est impressionnante. Le plat servi contient 256 ch, 350 Nm de couple et une transmission 4 roues motrices, soit à peu de chose près, l'ensemble motopropulseur du TTS de 272 ch ! De cette manière, impossible de suspecter Audi d'avoir cherché à faire de la monnaie en tunant simplement une A1 car le travail réalisé est colossal. Plus de 600 pièces sont nouvelles ou ont été modifiées et il suffit de constater que l'essieu à bras tiré de l'A1 classique a laissé sa place à un multibras qui accueille en son centre le différentiel à embrayage multidisque assurant l'arrivée du couple sur les roues postérieures pour comprendre que l'on a affaire à du sérieux.
Ce système de type Haldex associé aux moteurs transversaux du groupe n'entre en fonction que lorsque la motricité vient à manquer sur l'avant, l'A1 quattro reste donc une « traction améliorée ». La fonction de régulation du couple aux 4 roues est assurée par le blocage électronique (EDS) qui agit sur les freins. Si l'ESP est entièrement déconnectable (il dispose aussi d'un mode Sport), ce système reste par contre actif en permanence. Tout ce « barda » amène le poids aux alentours des 1400 kg mais qu'on ne s'y trompe pas, malgré ses caractéristiques, cette A1 quattro n'est pas une radicale qui cherche à séduire les fanatiques de circuit.
En effet, ouvrez la porte et vous découvrez un habitacle très bien équipé. Certes, la boîte est « simplement » manuelle, les réglages du volant et des sièges également mais tout le reste pourrait donner une indigestion à un pistard. Cuir à surpiqûres, xénon, éclairage d'ambiance, assistant feux de route, climatisation automatique, radar de recul, changeur 6 CD, pack navigation advanced, Audi Music Interface, Bose Surround System à 14 haut-parleurs rétro éclairés, connexions multiples ...etc, l'A1 quattro cible de vrais clients et pas des lecteurs de magazines de sport auto. Comprenez qu'avec l'expérience et les études clientèle, Audi sait très bien qu'un client capable de mettre plus de 51.000 euros dans une A1 aura du mal à accepter l'absence de climatisation, d'une bonne sono voire de la navigation ! Il y a ceux qui fantasment et ceux qui achètent et ils ne sont que rarement les mêmes.
Reste qu'en limitant la production à 333 exemplaires dont un peu plus d'une trentaine pour la France, Audi ne prend pas de risques et a même déjà probablement vendu la plupart des exemplaires. Pourquoi alors un tel investissement pour si peu de modèles ? En fait, la Supernova qu'est l'A1 quattro va vivre sa courte vie, très brillante, et laissera ensuite place à quelque chose de beaucoup plus raisonnable et moins fantasmatique. Les responsables d'Audi l'avouent sans grande difficulté, la transmission quattro servira également à une future S1 qui disposera probablement d'environ 210 ch.
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