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Voitures électriques : la surprime CEE, quel bazar !

L’Ademe vient de publier la liste officielle des voitures éligibles à la surbonification de 1 000 € applicable à partir du 1er octobre 2025. Ô surprise. Y figurent des modèles qui ne sont plus fabriqués, et même une voiture non éligible au coup de pouce CEE. Quant au client, il n’a même pas la certitude qu’un modèle éligible au dispositif lors de sa commande, le soit effectivement au moment de sa livraison. Grosse prise de tête en perspective.

Voitures électriques : la surprime CEE, quel bazar !
La surprime CEE de 1 000€, pour l'achat d'une voiture électrique vire au casse tête ©Udo Herrmann/Newscom/MaxPPP

À partir du 1er octobre prochain, les acheteurs particuliers pourront bénéficier d'une bonification (1 000 €) complémentaire à la prime Coup de pouce (de 3 100 à 4 200 €) pour l’achat d’un véhicule électrique.

Pour bénéficier de cette « surbonification », le véhicule doit remplir un double critère : être éligible au score environnemental et disposer d’une batterie dont les cellules sont produites en Europe. Une exigence simple sur le papier, mais redoutablement complexe face à la réalité industrielle.

Problème du sourcing des batteries

Les chaînes d’approvisionnement des constructeurs sont rarement figées. Pour un même modèle, une batterie peut venir d’Asie ou d’Europe selon les lots, les usines ou les moments de fabrication. Le changement de fournisseur en cours de production est monnaie courante. « La provenance des batteries évolue dans le temps » confirme Volkswagen dans un communiqué.

Un même modèle, selon son site de production ou son jour de fabrication, peut ainsi se voir affublé d’une batterie, made in Europe ou importée. Pouvant ainsi être ou non éligible à la surprime CEE. Un véritable casse-tête pour les vendeurs et les clients.

Parcours client flou

Pour chaque commande, il faut vérifier si la version dispose bien de cellules européennes afin d’être éligible au dispositif. Pour les modèles en stock l’évaluation ne devrait pas poser de problème. En revanche, pour un modèle commandé, ça devient plus duraille. Savoir quel type de batterie l’équipera des mois avant sa mise en fabrication relève quasiment du pari pour le constructeur en proie aux aléas du marché et des livraisons fournisseurs. Autant de variables qui compliquent le discours commercial, les devis, et la relation clients.

Le client, de son côté, peut croire bénéficier lors de sa commande de la surbonification pour découvrir à la livraison ou au moment de la facturation que la version choisie n’est pas éligible à la surprime. De quoi susciter nombre de questions et d’incertitudes sur la pertinence du dispositif.

Liste des voitures concernées bancroche

Loin de clarifier les choses, la liste officielle des modèles éligibles, publiée par l’Ademe le 17 septembre, pose questions. On y trouve des véhicules non commercialisés depuis des mois, comme la Smart EQ Fortwo, arrêtée depuis mars 2024. C’est également le cas pour des versions de VW ID.3 ou ID.4. « Certains modèles référencés dans la liste de l’Ademe ne sont plus disponibles en production, mais il demeure des opportunités de véhicules disponibles en stock éligibles à la surbonification. » souligne Volkswagen.

À cela, s’ajoute une incohérence. La DS N°8 figure dans la liste de l'Ademe. Pourtant son prix de vente,  supérieur de plus de 10 000 € au plafond réglementaire des 47 000 €, devrait rendre théoriquement caduque son éligibilité à toute prime. De quoi avoir de sérieux doutes sur l’éligibilité réelle des 222 références listées par l’Ademe.

De grandes absentes

Des modèles grand public attendus, comme la Renault R5 ou la Peugeot e-208, brillent par leur absence. Leur approvisionnement en batteries étant trop variable pour garantir une origine européenne. Renault n’a par exemple pu inscrire que son Scenic. Quant à Peugeot, seul les modèles équipés de batteries ACC, comme les  e-3008 et e-5008, passent le filtre. Des voitures loin d'être populaires et financièrement accessibles. 

Une aide… au bon vouloir du fournisseur

Le fait que le financement de la surprime dépende en partie de contrats entre constructeurs et fournisseurs d’énergie ajoute une couche supplémentaire d’opacité au système. Théoriquement fixé à 1 000 € par le gouvernement, le montant de la surprime se veut variable. Volkswagen, premier constructeur à communiquer sur ce dispositif vient d’annoncer 1 400 € de surbonification.

Le manque de clarté et de cohérence du dispositif risque de transformer un outil incitatif en parcours d’obstacles. Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliquer ?

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