Voitures électriques : holà, voilà la Ola
Chaque jour amène son annonce de création d'une nouvelle marque automobile en provenance d'Asie, souvent, et d'Amérique, parfois. Le dernier constructeur en date à se lancer dans la course à l'électrique est indien et s'appelle Ola.
On ne les compte plus, Qu'ils soient chinois (MG, Aiways, Link & Co, etc), américains (Rivian, Lucid) et même vietnamiens (Vinfast), l'industrie automobile n'a jamais compté autant de nouveaux entrants. La simplification mécanique induite par la bascule vers le tout électrique donne des ailes à des start-up nées dans cette intention, ou à de gros industriels venus d'autres secteurs qui veulent tenter leur chance dans une filière bousculée comme jamais.
Il faudra désormais compter sur une énième nouvelle marque qui pourrait bien débouler en Europe l'an prochain. Ola est indien et cette entreprise existe depuis 2010. Crée un an après Uber sur le modèle de son confrère américain, Ola a créé sa fortune dans le VTC, avant de sa lancer, en 2017, dans la fabrication de scooters électriques. Les premiers modèles ont été lancés l'an passé, et le jour même de leur commercialisation 100 000 engins se sont arrachés, en provenance d'une usine flambant neuve capable d'en fabriquer 10 millions par an. Ce qui en fait l'unité de production la plus grande au monde dans le domaine.
L'Elon Musk indien
Tout semble donc réussir au PDG et fondateur d'Ola, l'indien Bhavish Aggarwal, classé par le magazine Time parmi les 100 personnes les plus influentes au monde. Mais il compte bien grappiller quelques points supplémentaires dans le score et mériter son surnom d'Elon Musk du sous-continent. C'est ainsi que tout naturellement il a décidé, à l'image de son rival, de s'attaquer à l'automobile. Et comme Musk, Aggarwal n'a nullement l'intention d'attaquer ce marché par le bas. Dans son agenda, il a prévu, dès 2023, le lancement de trois modèles, pas moins, dont deux SUV des segments C et D, ainsi qu'une grande berline.
Comme il est de tradition dans l'automobile, Aggarwal procède par étapes et ne dévoile pour le moment que de rares et vagues illustrations de ses futurs modèles sans grand intérêt. Il en va de même pour les caractéristiques techniques des autos, ne laissant filtrer qu'une fourchette de puissance de batterie qui pourrait se situer entre 70 et 80 kWh, soit des chiffres proches de la production européenne comme le Vokswagen ID4, ou le Renault Megane E-Tech électrique.
Mais qu'est ce qui peut bien motiver le nouveau géant indien à se précipiter vers un marché qui commence à être bien encombré ? C'est une projection dans le temps. Les économistes indiens sont tous d'accord ; en 2027, 6 millions de voitures électriques pourraient être vendues sur le seul marché local. Et, à son habitude, le nouveau milliardaire indien compte bien ne pas se cantonner au sous-continent et entend exporter ses futures Ola dans le monde entier.
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