Une nouvelle métropole recule face aux restrictions de circulation
L’Eurométropole de Strasbourg assouplit son calendrier concernant le déploiement de sa ZFE. Les véhicules Crit’Air 3 pourront y circuler jusqu’en décembre 2026.
C'est au tour de l'Eurométropole de Strasbourg d'adoucir les règles de sa ZFE. (Crédit photo : MaxPPP)
Ils devaient initialement être interdits à partir du 1er janvier 2025, mais ils profitent désormais d’un sursis de deux ans, jusqu'à fin 2026. Les propriétaires de véhicules arborant la vignette orange Crit’Air 3 (près de 20 % du parc en France) peuvent donc souffler. Rien qu’au sein de l’EMS (Eurométropole de Strasbourg), elles sont 52 600, soit un quart du parc automobile des particuliers.
Comme la plupart des grandes villes, Strasbourg recule. En l’espace de trois ans, la ville et ses 33 communes sont passées sous le seuil de 40 mg/m3 de dioxyde d’azote définie par la Loi Climat et Résilience de 2021. C’est ce qui justifie que l’EMS puisse autoriser encore pendant deux ans les Crit’Air 3.
Jeanne Barseghian, la maire de Strasbourg, a confirmé « que la qualité de l’air s’améliore, on voit aussi moins 7 000 véhicules immatriculés en 2022 sur la Métropole ». Toutefois, elle rappelle « qu’il nous faut maintenir l’effort pour continuer d’améliorer la qualité de l’air ».
En effet, l’objectif est le seuil de 20 mg/m3 de dioxyde d’azote d’ici 2030, voire les 10 mg/m3 recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Paris et Lyon résistent
Pour rappel, les véhicules arborant la vignette Crit’Air 3 sont les modèles essence immatriculés jusqu’au 31 décembre 2005 et les diesel jusqu’au 31 décembre 2010. L’Eurométropole de Strasbourg suit la même trajectoire que de nombreuses autres grandes villes telles que Rouen, puisqu’elle est passée en "territoire de vigilance". À ce jour, seules les villes de Paris et Lyon sont encore soumises à l’obligation de mesures de restriction, mais vont-elles résister à la pression sociale ?
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