La seconde séance libre du Moto GP en Catalogne a confirmé la hiérarchie entrevue lors de la première avec un Casey Stoner dominateur, des Honda à la fête et un Jorge Lorenzo qui s'accroche comme il le peut.
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Jerez avait arrosé à sa manière la présence du Moto GP sur son site, faisant souffrir Bridgestone, Montmèlo semble vouloir reproduire à l'identique les conditions météorologiques hasardeuses pour mieux brouiller les cartes d'un Grand Prix de Catalogne qui se fera sans Dani Pedrosa.
Ce n'est pas de gaieté de coeur que Dani Pedrosa a retrouvé la table d'opération. L'Espagnol a tergiversé jusqu'à aujourd'hui avant de se résigner à se faire ouvrir et se faire poser une plaque en titane pour consolider une clavicule droite qui était jalouse de la gauche à peine remise.
Carlo Pernat est ce que l'on appelle une figure du paddock des Grands Prix. Toujours prolixe, le verbe franc, celui qui est aussi le manager de Loris Capirossi nous avait prédit l'an passé au Mans que Casey Stoner s'en irait chez Honda.
Jusque là il n'y avait que Ducati à avoir fait rouler ses pilotes titulaires sur la future machine qui sera alignée conformément à l'inédit règlement qui entrera en vigueur en 2012. Depuis aujourd'hui, Honda est de la partie puisque Casey Stoner s'en est allé découvrir sa monture pour l'année prochaine sur le tracé de Jerez.
La roue tourne vite en Moto GP. Il y a quelques semaines à peine, on ne donnait pas cher de la peau d'un Stoner sabordé à Jerez et furieux tout en se montrant en demi-teinte à Estoril avec un dos douloureux. Du coup, on avait donné à Pedrosa tous les atouts pour se lancer à la conquête d'un titre encore jalousement gardé par Lorenzo.
Ce Grand Prix de France était placé sous le signe de l'émotion et il n'a en rien déçu. Devant un public à l'affluence record, il nous a distillé du plaisir, de la rage, des déceptions, le tout pour mieux redistribuer les cartes dans un championnat qui se révèle aussi fluctuant que le cours de la bourse.
L'incident entre Casey Stoner et Randy De Puniet lors de la séance de réchauffement a été étudié par les commissaires qui n'ont pas attendu pour livrer leur verdict. Après avoir entendu les protagonistes, ils ont décidé de dédouaner le Français qui a affirmé qu'il était en plein réglage de son levier de frein et qu'il n'a pas vu son rival Australien arriver.
Depuis Jerez, le paddock du Moto GP est sous tension et à Estoril on a pu voir que des poches de grisous s'étaient formées, prêtes à éclater à tout moment. Sur le dos d'un Simoncelli stigmatisé sur la base d'un a priori développé sur des incidents passés s'est constitué une sorte de front aux contours indécis mais au coeur fondamentalement anti-Rossi.
Un peu par surprise et presque comme un cheveu dans la soupe, la question du Grand Prix du Japon s'est invitée dans les coulisses du paddock et dans la conférence de presse des pilotes. On sait que cette épreuve a logiquement été reportée après le cataclysme qui a frappé le pays.